Le prochain Ramadhan sera douloureux…
En cette période de vacances d’hiver pour les enfants, les enseignants et les étudiants, et à quelques jours du début de la coup d’Afrique de football, les Algériens n’ont absolument pas l’esprit à la polémique, la guerre en Palestine est une actualité trop lourde pour laisser place à un quelconque chahut politicien. D’ailleurs, on ne le constate pas ces derniers jours. Les fausses rumeurs et autres canulars politico-médiatiques ont disparu de la scène nationale. Cela permet de se concentrer sur l’essentiel. Il faut dire, à ce propos, que le discours sur l’état de la nation a fixé un cap et permis à l’opinion nationale d’entrevoir un avenir plutôt serein. Et dans cet avenir, il y a l’immédiat. Et ce n’est pas de la coupe d’Afrique de football dont il s’agit, mais du mois sacré du Ramadhan, dont les préparatifs au niveau du gouvernement vont bon train. Bien que tout le monde en Algérie aura à l’esprit les souffrances du peuple palestinien, il n’en demeure pas moins que l’exécutif a, en tout état de cause, la responsabilité de veiller à ce que rien ne manque durant le mois du Ramadhan. A ce propos, le gouvernement a quelque peu communiqué. Nous savons ainsi que 89 000 tonnes de viandes rouges sont en phase d’importation. Cela pour «rafraîchir» un tant soit peu une période traditionnellement brûlante en matière de prix. Nous savons également que pour ce qui concerne les céréales, tout est au mieux. L’action de l’Etat dans ce domaine, promet une disponibilité de ce produit phare dans l’alimentation des Algériens. La même remarque peut être faite sur l’incontournable légume-vedette qu’est la pomme de terre. Pour l’heure, celle-ci est présente en quantité sur les marchés du pays et cédée à un prix très raisonnable. Les professionnels de la filière prédisent le maintien de cette tendance durant le mois de Ramadhan.
Apparemment, tous les ingrédients sont réunis pour réussir le jeûne. Les citoyens n’ont pas d’inquiétude à avoir, sauf que ce genre de promesses, nous en avons chaque année, mais tout compte fait, nous constatons qu’aucune n’est véritablement tenue. Dans le combat que mènent les pouvoirs publics contre les spéculateurs de tout bord, ces derniers parviennent à prendre le dessus et à faire vivre aux Algériens des Ramadhans financièrement désastreux. Mais au regard des efforts consentis, on est amené à penser que cette année a toutes les chances d’être différente. En tout cas, la communication des ministres de l’Agriculture et du Commerce est rassurante, avec en guise de cerise sur le gâteau des effets déjà ressentis par le citoyen.
Il restera quoi qu’on en dise un goût amer dans ses préparatifs, sachant qu’à quelques milliers de kilomètres près de deux millions de nos frères palestiniens souffrent déjà le martyr et n’ont , pour l’heure, aucune raison de penser que les choses s’amélioreront d’ici au mois sacré. Et c’est là notre grande douleur.
Par Nabil. G