Dans sa visite de travail et d’inspection, effectuée avant-hier à Mostaganem, le ministre des transports, Moundji Abdellah, a, après avoir écouté à la gare ferroviaire, les responsables de l’agence nationale de suivi des réalisations et des investissements ferroviaires, un exposé sur l’ensemble du réseau ferroviaire existant et exploité et des projets en cours de réalisation et ceux prévus à être réalisés notamment les lignes Mefsoukh – Mostaganem pour relier Oran (55km), Mostaganem – Relizane (86km) et Mostaganem – port (cinq Km), a dit que ces projets gelés en 2015, suite à la crise financière connue par le pays en raison de la chute des prix du pétrole, seront relancés.
Actuellement, l’Algérie se trouve dans une situation fi nancière satisfaisante grâce à l’augmentation des prix du pétrole. Le ministre a ajouté que les infrastructures de base dont les transports ferroviaires sont d’une grande contribution pour la promotion de l’économie nationale. C’est pourquoi, l’Etat accorde une importance particulière au développement national du réseau national ferroviaire (extension par nouvelles lignes, maintien, renouvellement et modernisation des lignes anciennes).
Quant aux dits projets concernant Mostaganem, le ministre a demandé de lui envoyer les fiches techniques, afin de soumettre au Premier ministre la levée du gel afin de concrétiser par tranches ces projets. Auparavant, le ministre, accompagné du wali, des directeurs centraux, des responsables du métro d’Alger et des entreprises chargées de la réalisation du tramway de Mostaganem (COSIDER – ALSTOM) s’est rendu à la base centrale du tramway, sis, à la cité Salamandre, où il a inspecté le centre de contrôle et de surveillance du travail par des moyens technologiques, et reçu d’amples informations. 222 caméras sont fixées le long du trajet du tramway qui est de plus quatorze kilomètres et 24 stations.
Le ministre a instruit les responsables de ce centre de contrôle de recourir à l’énergie renouvelable afin de laisser le courant électrique à la consommation domestique dont la demande est toujours croissante. Aussi, le ministre a demandé que l’on pense des maintenant à faire fabriquer par des startups l’appareil à billetterie que créeront des étudiants porteurs de projets qu’aideront les responsables du tramway. Ensuite, le ministre et les responsables qui l’accompagnaient ont pris place dans les rames du tramway qui s’est déplacé de la Salamandre à Kharrouba, un trajet de 12 kilomètres en passant par le centre ville, El Arsa, et Tijditt, à titre d’essai.
Le ministre dira dans un point de presse qu’il regrette le retard accusé dans la réalisation du projet du tramway et avancera qu’avant la fin de cette année, il entrera en phase d’exploitation commerciale (rappelons que les travaux de réalisation du tramway ont été lancés le 13 septembre 2013). L’entreprise espagnole, chargée de la réalisation du tramway a fait faillite et s’est retirée à la fin de 2016. Et à la fin décembre 2017, l’entreprise COSIDER à bénéficié du marché pour la reprise des travaux. Le ministre s’est aussi rendu au port commercial qui dispose de deux bassins dont le tirant d’eau se situe entre 6 et 8 mètres, donc ne pouvant pas recevoir des navires de gros tonnage.
A cet effet, Moundji Abdellah a demandé au directeur du port d’engager une opération de désenvasement . Quant au projet d’un troisième bassin de 16 hectares, avec un tirant d’eau de 15 mètres, dont l’étude technique a été établie en 2011, que de grandes entreprises souhaitent réaliser en partenariat. Le ministre a donné son feu vert. Ainsi, le wali qui a reçu déjà ces éventuels partenaires et le directeur du port doivent relancer les discussions avec les intéressés, et un comité du ministère des transports sera associé pour un éventuel montage financier pour la réalisation du troisième bassin du port de Mostaganem qui sera un pôle spécialisé.
Les zones industrielles de Sidi Khettab (Relizane) et de Mostaganem ainsi que Tosyali sont appelés à augmenter le trafic du port.
A l’aéroport de Sayada, en cours d’achèvement, le ministre a instruit les responsables de redoubler d’efforts et sortir de la léthargie pour achever les différentes structures afin que l’aéroport entre en activité dans six mois au plus tard. Il faudrait trouver du foncier avec le concours du wali pour étendre la piste de 1600 à 1800 mètres. Indiquons que lors du point de presse le ministre a évoqué le cas de l’entreprise française, sans la nommer, chargée de la réalisation de la structure d’exploitation avec laquelle existait un problème financier.
Ainsi, le ministre dira que sur instructions du président de la République, le Premier ministre lui a octroyé une subvention financière pour assainir la situation. Un appel est lancé pour que cette entreprise reprenne les travaux dans un délai sinon des mesures adéquates seront prises.
Charef.N