EDITO

Le triptyque de la souveraineté

L’un des grands enseignements de la pandémie de la Covid-19 est l’impératif de la souveraineté nationale. Beaucoup de nations se sont, en effet, retrouvées dans une situation peu envieuse où il manquaient de tout, malgré leur aisance financière manifeste. Une très longue liste de produits s’est ainsi révélée stratégique pour éviter une descente en enfer. En cela, la pandémie aura été un test grandeur nature de ce que risque toute société mal préparée à des évènements exceptionnels. Fort heureusement pour l’humanité, le virus était certes contagieux, mais le taux de mortalité était bas. Mais il n’est pas dit qu’un jour ou l’autre, cette même humanité, aujourd’hui divisée en nations, ne soit pas frappée par un autre virus autrement plus mortel. Et c’est cela la leçon, au sens où les Etats savent désormais les effets que provoque une pandémie dans les relations internationales. C’est -à -dire, c’est le chacun pour soi. Pour ne pas souffrir de quoi que ce soit et sauvegarder sa souveraineté, l’Algérie, sous l’impulsion du président de la République, a engagé un certain nombre d’opérations stratégiques. Il y a d’abord la détermination de produire deux ou trois fois plus de céréales dans les prochaines années. Pour cela les vastes terres agricoles du sud du pays abriteront d’immense exploitations, censé transformer le pays d’importateur à exportateur de blé, à moyenne échéance. La seconde action, tout aussi déterminante, a constitué en le développement à moyenne échéance également d’un immense parc d’énergie renouvelable, pour remplacer les énergies fossiles, qui ont tendance à s’assécher. Le troisième niveau d’intervention est encore plus vital pour le pays et l’opération doit avoir ses premiers résultats en 2023. Il s’agit de produire localement des vaccins destinés aux enfants, ainsi que l’insuline. Le président de la République a justement souligné cet impératif, lors du Conseil des ministres d’avant-hier. Il s’est félicité concernant l’industrie pharmaceutique «des efforts consentis actuellement pour la relance de ce secteur stratégique». Il n’a pas manqué d’instruire le ministre de «produire des vaccins pour enfants et l’insuline en Algérie à compter de 2023, de lutter contre toute forme de contrebande des médicaments et de durcir les peines contre toute personne impliquée».
Les médicaments, mais surtout la maîtrise du processus de leur fabrication, est un facteur tout aussi stratégique que la production de céréales et des énergies renouvelables. Nous sommes là face au triptyque de la souveraineté authentique. Il est essentiel d’en faire une réalité en Algérie. Il y va de son avenir et de sa prospérité future.
Par Nabil.G

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