EDITO

Une société authentique et responsable

L’Observatoire national de la société civile, tient aujourd’hui ses assises. Voulu comme un organe constitutionnel, dont la principale mission est de promouvoir l’action de la société civile, cet office est l’une des promesses électorales du Président Abdelmadjid Tebboune. Placer la société civile au centre du débat national et en faire une locomotive de l’éveil politique et républicain au sens large, signifie conforter la citoyenneté et donner au patriotisme son sens le plus noble. Pris sous cet angle, l’Observatoire national de la société civile est un formidable outil de promotion d’une Algérie républicaine, fortement inscrite dans ses traditions millénaires et ouverte sur la modernité. Une équation parfaite pour toute nation désireuse de compter dans l’Histoire de l’humanité. Il va de soi que cet objectif n’est pas facile à atteindre. C’est dire la sensibilité de la mission de l’Observatoire et de ses animateurs.

Il reste que cette définition et même les missions qui sont assignées aux hommes et aux femmes chargés d’animer la société civile algérienne aux fins d’en faire un acteur positif de la vie de la nation, sont les éléments fondateurs de l’Algérie nouvelle. Celle-ci doit trouver ses repaires dans son enracinement culturelle et son aspiration moderniste. C’est dire toute l’importance de sensibiliser prioritairement les cadres de l’Observatoire.

Ceux-ci doivent prioritairement rester connectés à la jeunesse algérienne qui a largement démontré son attachement au pays. Pour preuve, elle a écrit une belle autre page de l’Histoire du pays à travers le Hirak du 22 février 2022. L’enjeu est justement à ce niveau. Il s’agira de conforter l’esprit du Hirak et construire une sorte de force de propositions assez puissante pour amener la classe politique et les pouvoirs publics à prêter attention aux desiderata des jeunes. Ces derniers savent dire les choses , dans les manifestations, dans les chansons qu’ils composent, dans les films qu’ils réalisent et même dans les stades, lors des matchs de foot. Le langage peut être crû, mais le message lui est réel. Il faut l’écouter.

Pour dire vrai, disons que près de quatre ans après la première marche du Hirak, l’Algérie n’est plus la même. L’Etat et la société civile sont à la croisée des chemins. Pour l’intérêt du pays, le premier a intérêt à promouvoir la seconde. Et cette dernière se doit de lutter pour la préservation de la nature républicaine de l’Etat. En fait, les assises d’aujourd’hui constituent une bataille parmi d’autres de cette société civile qui a pu pacifiquement changer le visage de l’Algérie. La grande victoire de l’Algérie sera celle de l’Etat et de la société civile. Bref, une société authentique et responsable.

Par Nabil.G

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