Le wali d’Oran Said Sayoud n’a pas dissimulé sa colère face à la gestion, jugée chaotique, des Assemblées locales. Ce n’est pas tout.
Il a, à même, menacé de passer à l’action en procédant, conformément à la réglementation, à la «dissolution des assemblées locales léthargiques, ou encore celles connaissant de récurrentes situations de blocage et dont les conséquences se répercutent négativement sur la vie quotidienne des citoyens de manière générale». Présidant en fin de semaine la réunion de l’exécutif de wilaya, il a également annoncé que la wilaya d’Oran n’hésitera pas à sévir en prenant en compte les textes réglementaires lui accordant le droit lui permettant de réagir à la hauteur des événements. Il s’agit, selon le wali, de traduire et de poursuivre devant les tribunaux les élus locaux, en particulier les maires peu engagés, notamment ceux ayant échoué dans la gestion des affaires des municipalités.
Dans sa dernière rencontre qu’il a tenue avec les membres de son exécutif, en présence des élus locaux, le wali Sayoud, n’a manifesté aucune indulgence en tançant les élus locaux, dont des maires, n’ayant pas réussi à mener à bon terme les missions entrant dans leurs prérogatives. Il s’agit notamment des opérations liées au nettoiement, au développement local et de l’aménagement pour lesquels le premier responsable de la wilaya a relevé certaines défaillances. Le wali a transformé son intervention en véritable plaidoyer par le biais duquel il n’a pas lésiné un seul instant pour tancer sévèrement des élus locaux leur imputant la responsabilité de l’anarchie régnant en maîtresse des lieux dans plus d’une municipalité, en plus de la dégradation du cadre de vie, à savoir l’environnement. Ce qui semble avoir motivé le wali à faire de telles annonces est, contre toute attente, la situation de blocage qu’a connue la commune de Bousfer, d’où d’ailleurs, le recours de la wilaya à l’application des prérogatives lui ayant été attribuées par la loi fondamentale, la constitution. Alors que cette municipalité a fait l’objet de blocage, la wali a vite fait de réagir en suspendant la composante de cette APC tout en mettant en place un administrateur.
Le wali n’a pas tari d’éloges envers ce représentant de l’ administration. estimant «avoir pris en charge la gestion des affaires de la cité et rempli les missions qui lui avaient été confiées». S’adressant une autre fois aux élus locaux, il leur a rappelé qu’ils sont les «représentants des populations les ayant élus. Et que c’est et à eux de répondre aux aspirations des électeurs en tant que représentants du peuple en œuvrant au bien être des populations en bannissant les luttes claniques et l’obstruction des voies du dialogue».
Yacine Redjami