Avant-hier, les 15 membres élus de l’APC de Bousfer, ont appris, lors d’une réunion tenue au siège de la daïra d’Aïn El Türck, la décision de gel de toute activité et ce jusqu’à nouvel ordre.
Laquelle décision, apprend-on, a été prise par le wali d’Oran, Mr Said Sayoud, et ce, consécutivement aux nombreux différends qui caractérisaient le fonctionnement de cette assemblée communale, dont, le dernier en date, le refus d’une majorité d’élus, de valider le Budget supplémentaire (B.S) de l’exercice 2022. La réaction des pouvoirs publics a été imminente même si elle était depuis longtemps prévisible, au regard du pourrissement atteint dans la gestion de cette assemblée, devenue, plutôt une arène pour parties antagonistes qu’un lieu où s’exerce le pouvoir et l’administration des affaires citoyennes, au demeurant, nombreuses et rendues compliquées surtout en raison de la négligence et l’éternisation des conflits personnels.
Pour l’heure, la gestion des affaires citoyennes est déléguée au SG de l’APC sous le patronage de sa tutelle directe, à savoir la daïra d’Aïn El Türck.
Pour rappel, lors de la précédente mandature au niveau de la commune d’Aïn El Türck, une décision similaire a été prise par les pouvoirs publics à l’encontre des 19 élus de l’assemblée et ce, une année seulement après leur installation. L’administration locale s’était alors chargée de la gérance de l’institution communale, mettant ainsi fin à un des conflits d’intérêts les plus pervers de l’histoire de la commune d’Aïn El Türck, puisqu’il ne fallut pas plus de 02 mois après l’installation des nouveaux élus, pour que les premières frictions éclatent au grand jour. Le gel de cette assemblée avait, rappelons-le, ramené la sérénité et le calme chez la population locale. Dans la commune de Bousfer, objet de la décision de gel des membres de son APC, la déliquescence et le malaise minaient chaque jour le fonctionnement de cette institution.
Karim Bennacef