L’édifice institutionnel renouvelé
Les élections locales se sont tenues, hier, dans d’excellentes conditions d’organisation, après une campagne électorale sans aucun incident, à travers tout le territoire nationale. Avec ce rendez-vous citoyen avec les urnes, les électeurs ont contribué à reconstruire l’édifice institutionnel du pays. Il est effectivement question de reconstruction, puisque la loi électorale sur laquelle se sont adossés les deux processus électoraux, des législatives et des locales, a fait en sorte de renouveler le personnel politique. Il est ainsi clair que «les jeunes pousses» des partis et de la société civile que leur aînés empêchaient d’émerger, font désormais le socle du personnel politique, tant local que national. Cette mue historique est d’abord le fait d’une volonté politique exprimée par le président de la République. Il voulait donner à la nouvelle génération l’opportunité de dire son mot, de contribuer à l’édification du pays et d’être le fer de lance de la nouvelle Algérie. A travers les élections d’hier, force est de constater que la jeunesse a effectivement le pied à l’étrier. Mais entendons-nous bien, ce n’est pas la fin des problèmes, mais le début de leur règlement. Et cela ne sera pas de tout repos.
Les nombreux partis, qui ont placé leurs jeunes sur des listes électorales, aspirent principalement au pouvoir que celui-ci soit central ou local. Ils ont tous admis que l’élection est le moyen le plus pacifique pour parvenir à ce but. Lequel but n’est, en réalité, qu’un moyen pour transformer des rêves en réalité. Il est clair, en effet, que chaque homme politique est d’abord porté par le rêve d’améliorer la vie de ses concitoyens et non pas de se satisfaire d’occuper un siège dans une assemblée élue. Un siège qu’il peut perdre, s’il ne parvient pas à réaliser les promesses faites aux électeurs. Le principe d’un scrutin est que le vainqueur se voit obligé de remettre son poste en jeu tous les cinq ans.
Dans l’intervalle, les candidats qui parviennent à la magistrature locale sont appelés à réaliser un travail de terrain permanent. Une mission souvent compliquée, parfois ingrate, en ce sens que le citoyen n’est pas toujours commode. Il faut faire face à ses colères, à ses frustrations quotidiennes, aux problèmes de ramassage des ordures, du transport scolaire, de la chaussées, qui n’en finissent pas. Les nouveaux gestionnaires de nos communes doivent trouver les modes opératoires qui amènent les Algériens à admettre toute l’utilité de compter sur la première cellule de l’Etat. Pour cela, il faut qu’ils jouent franc jeu et associent les habitants à la prise de décision. Cela s’appelle la démocratie participative et c’est une autre histoire.
Par Nabil.G