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L’entité sioniste a intensifié ses bombardements, hier : 38 jours d’un enfer ininterrompu à Ghaza

Depuis le 7 octobre dernier, pas moins de 11.208 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus 29.500 blessés.

Les bombardements incessants ciblant la bande de Ghaza ont causé, hier encore, la mort de dizaines de Palestiniens, dont des enfants et des femmes. De violentes explosions ont été entendues au niveau des villages de Khan Younès et Jabalya. 19 martyrs ont été dénombrés parmi les corps retirés de décombre de maisons détruites complètement. Dans la nuit d’avant-hier, des bombardements particulièrement intenses de l’aviation de l’entité sioniste ont ciblé plusieurs villages de la bande de Ghaza, en particulier des maisons à Khan Younes, faisant des dizaines de martyrs et de blessés, selon l’agence palestinienne Wafa.
«Des témoins ont rapporté que la maison occupée par ses habitants lorsqu’elle a été bombardée», indique Wafa, soulignant que des «équipes d’ambulances ont pu extraire un certain nombre de blessés, dont des cas critiques, tout en cherchant sous les décombres des survivants ou des martyrs.»
Selon des sources médicales citées par Wafa, 11 martyrs, dont des enfants et des femmes, sont arrivés à l’hôpital européen de Ghaza, à la suite du bombardement d’une maison de la famille Al-Raqab dans la bourgade de Bani Suhaila, à l’est de Khan Younes, ainsi que deux martyrs et d’un certain nombre de blessés suite aux bombardements par l’aviation de l’occupation sioniste d’une maison de la famille Al-Zoghbi à proximité de l’hôpital, au sud-est de Khan Younes. Depuis le 7 octobre dernier, pas moins de 11.208 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus 29.500 blessés.
La ministre palestinienne de la Santé, Mai Al-Kaila, a envoyé «un appel de détresse urgent» au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) afin de faire pression pour mettre un terme à l’escalade de l’agression sioniste qui se poursuit pour le 38e jour consécutif contre la bande de Ghaza. Mai Al-Kaila a déclaré que des centaines de patients et de blessés risquaient de mourir à tout moment en raison des bombardements sionistes et du siège des hôpitaux, des pannes de courant, de l’épuisement du carburant, des médicaments et des fournitures médicales, Cette agression ne pourrait se justifier par la vengeance seulement. En réalité, l’acharnement de l’entité sioniste contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, «a pour motif des fins électoralistes», a estimé, hier, l’expert en géopolitique, Arslan Chikhaoui. «L’entité sioniste, tout comme ses alliés occidentaux, sont dans une logique de gestion des opinions publiques de crainte des effets électoraux. En politique, cette tactique s’appelle +La logique du tango+ qui signifie un pas à gauche, un pas à droite, pour satisfaire toutes les tendances», a souligné le professeur Chikhaoui, notant que «l’année prochaine sera une année électorale dans plusieurs pays alliés de l’entité sioniste». Selon l’expert en géopolitique et membre du groupe de travail «Track 2» du système des Nations unies (UNSCR-1540), les dirigeants occidentaux misent sur la gestion de l’opinion publique pour remporter les élections et pouvoir gouverner. «En optant pour l’acharnement contre le peuple palestinien, les dirigeants sionistes et leurs alliés veulent couper l’herbe sous leurs concurrents issus particulièrement des partis nationalistes», a-t-il ajouté.
Cette agression a fait réagir le Comité International de la Croix-Rouge qui a appelé de toute urgence à la protection des personnes coincées dans la bande de Ghaza, estimant qu’une «tragédie humaine» se déroule dans cette enclave palestinienne soumise à un déluge de feu avec des bombardements au phosphore contre des femmes et des enfants depuis le 7 octobre dernier. Le CICR a exprimé «une profonde préoccupation face aux conditions inquiétantes dans lesquelles les civils sont évacués : ils agitent des drapeaux blancs, des hommes, des femmes et des enfants marchent sur des dizaines de kilomètres devant des cadavres gisant sur les routes, privés de produits de première nécessité tels que de la nourriture et de l’eau.
William Schomberg a souligné qu’«il est extrêmement important que les membres d’une même famille ne soient pas séparés lors des évacuations. Quelles que soient les modalités d’évacuation, les zones de sécurité ou les périodes de trêves humanitaires, les parties au conflit restent liées par leurs obligations en vertu du droit international humanitaire». Il a expliqué : « Alors que les civils continuent de migrer du nord vers le sud de Ghaza, 100.000 personnes déplacées manquent des nécessités telles qu’un abri, de la nourriture, de l’eau et des produits d’hygiène.
Anissa Mesdouf

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