Les alliances ont bien changé
La recherche de la paix en Ukraine semble plus s’apparenter à un affrontement violent qu’à un réel apaisement. Il faut dire que la nouvelle administration américaine a fait le choix du forcing et ne se soucie que de son propre agenda qu’elle compte mener à terme et selon sa vision des choses.
Cette guerre qui a débuté depuis le 22 février 2022 empoisonne les relations internationales et si sur le terrain l’avantage est clairement en faveur de l’armée russe, il n’en demeure pas moins que le rôle des médias occidentaux a influé sur la réalité du terrain. Même cet état de fait ne semble pas trop convaincre le nouveau locataire de la Maison Blanche qui reste convaincu que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne maîtrise pas grand-chose militairement. Et c’est ce qu’il lui a clairement signifié au bureau ovale où Trump et son vice président Vance ont sérieusement molesté Zelensky, lui répétant qu’il ne possédait aucune carte en mains, avant de le congédier de la Maison Blanche et lui signifier qu’il ne sera le bienvenu que lorsqu’il sera décidé à signer le plan de paix , selon la vision et les intérêts de Washington.
Il faut dire que la nouvelle administration américaine ne croit qu’en les forts du moment. Pour Trump les seuls interlocuteurs valables sont Moscou et Pékin. Les autres pays ne pèsent pas lourd dans la balance des relations internationales.
Et ce ne sont sûrement pas les Européens qui pourront changer cet état de fait. Eux qui multiplient les réunions au plus haut niveau entre Bruxelles, Londres et Paris et qui cherchent à se trouver une place dans ce monde qui est en train de se faire sans eux. Ils essaient ainsi de peser sur cette paix prochaine en Ukraine, mais il est clair que leur retard est trop important pour pouvoir être comblé en quelques mois.
Les Européens ont délégué et mis leur sécurité entre les mains des Américains depuis la Seconde Guerre Mondiale. Et après 80 ans, il faut admettre qu’il leur sera bien difficile de remonter la pente. Alors , ils tentent de faire plus dans l’agitation que dans l’efficacité. C’est un peu comme ce qoc qui a été mal égorgé et qui se débat dans tous les sens. L’Europe a beaucoup perdu et elle perdra encore plus et davantage avec un Donald Trump qui affiche clairement le peu d’estime pour ce vieux continent qui a “trop profité de l’Amérique et qui doit payer maintenant.” Il faut comprendre que maintenant les alliances ont changé et qu’il n’y a plus de place que pour les puissants.
Par Abdelmadjid Blidi