EDITO

Quel coût payera l’humanité ?

“Le laisser faire” d’Adam Smith bât de l’aile. Le sacro-saint du rejet absolu de l’intervention de l’État dans la gestion de l’économie commence à montrer ses limites. Et c’est globalement tout l’Occident qui arrive à ses limites, et qui inexorablement donne des signes précurseurs du début de sa chute, et de la fin de toute sa philosophie qui a régné en seul maître absolu depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et qui s’est plus accentuée enctdepuis la chute du mur de Berlin en 1989.
C’est manifestement le début d’une nouvelle ère qui s’ouvre pour le monde. Le feuilleton de la grogne des agriculteurs en Europe sonne déjà comme une remise en cause des intouchables principes libérales qui veulent que seuls la concurrence et le libéralisme doivent gérer l’économie et le commerce. L’ Union européenne, avec ses 27 membres, lors son dernier sommet de ce jeudi, a fait machine arrière toute sur plusieurs points pour calmer le mouvement agricole en colère dans toute l’Europe et qui a fait bousculer les convictions des gouvernants qui n’avaient pas d’autres choix que de lâcher du lest et et éviter une explosion sociale agricole, en premier certes, mais qui aurait pu traîner dans son sillage une grogne sociale globale. Il fallait en urgence lever le frein à main et se donner un moment de répit pour éviter le pire.
On parle déjà de la souveraineté alimentaire, et le mot souveraineté en lui même est déjà une révolution par rapport au monde global quand nous on a chanté jusque là. Fatalement les convictions se fissurent, et l’émergence de plus en plus affirmée de nouvelles puissances économiques n’est est pas faite pour arranger les choses. C’est un peu la panique à bord et on ne sait plus comment s’en sortir sans pour autant se renier complètement. Les Européens se trouvent d’autant plus désorientés que de l’autre côté de l’Atlantique le grand chef américain n’est pas au mieux de sa forme.
En effet, la fragilité de la démocratie américaine a de quoi inquiéter tout le bloc occidental. Depuis l’avènement de l’ovni Donald Trump, les institutions semblent perdre du terrain face à la rage offensive du magnat de l’immobilier y compris l’institution pilier de la démocratie américaine à savoir la justice. Et le très probable retour de Trump à la Maison Blanche en novembre prochain risque de fissurer encore davantage le mur occidental et changerait définitivement la donne géopolitique pour un très long moment.
Les signes avant-coureurs du déclin occidental sont déjà là. Et le coup fatal de sa fin pourrait s’affirmer dès la fin de cette année 2024. La seule question fondamentale qui se posera, c’est de savoir ce que cela coûtera et si le monde pourra s’épargner une troisième guerre mondiale, car ce risque est sérieusement posé quand on voit les nombreux conflits qui secouent déjà la planète.
Par Abdelmadjid Blidi

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