Les annonces et les faits
Les annonces de l’été dernier concernant d’importants investissements constituent de véritable promesse pour un sérieux décollage de l’économie nationale. Des dizaines de milliards de dollars, entre Chinois, Malaisiens, Qataris et autre implique nécessairement une très grande responsabilité de l’administration économique nationale. Il est plus qu’urgent de traduire toutes ces annonces en projets concrets sur le terrain. C’est dire que la rentrée économique de cette année 2023/2024 s’impose comme une étape cruciale de l’acte d’investissement étranger en Algérie. Le Premier ministre, Aïmen Abderrahmane, qui a fait lecture, hier, devant les élus de l’APN du plan d’action du gouvernement a intégré cette donne comme une chance exceptionnelle qui n’est pas prêt de se répéter. Il s’agira donc de ne pas rater ce rendez-vous avec l’histoire. C’est effectivement d’histoire dont il est question. La volonté de diversification de l’économie doit impérativement s’exprimer à travers la concrétisation de tous les investissements directs étrangers. Et tout responsable local ou central qui s’y opposerait aurait fait un acte anti-national. Il est clair que cette rentrée économique ouvre des perspectives prometteuses sur des secteurs à forte valeur ajoutée et grands pourvoyeurs d’emplois.
Il faut savoir que ces projets sont dans l’industrie mécanique, le tourisme, l’agriculture, les mines, l’aval pétroliers, les services…. Bref, il semble que de grandes entreprises internationales prennent au sérieux l’appel de l’Algérie et affichent leurs dispositions à intervenir en Algérie. Il va de soit que l’objectif prioritaire de ces opérateurs est de gagner de l’argent. Les autorités du pays doivent, à leur tour intégrer cette donne et travailler à ce que chaque projet soit gagnant-gagnant. Et si l’investisseurs s’enrichi plus qu’on l’avait envisagé, le dialogue et la concertation demeure le meilleur moyen d’équilibrer une relations et certainement pas des décisions intempestives.
A ce propos, il faut se rendre à l’évidence. Dans notre pays, la part des activités économiques essentielles dans la structure du PIB est encore tellement faible qu’il serait même difficile d’imaginer qu’il fut un temps où l’Algérie disposait d’un bourgeon d’industrie dans divers domaines. Il faut donc voir la vérité en face et reconnaître que les décennies passées à travailler pour un essor de nombreuses industries n’ont pas abouti à des résultats probants. Il faut faire plus, en passant notamment par des investissements direct étrangers.
Il faut aussi admettre que ces investissement à plusieurs dizaines de milliards de dollars n’est pas en mesure de solutionner à eux seuls l’équation économique du pays. Il reste clair, cependant qu’ils sont à même de jouer un rôle de locomotive au train d’investissements, dont la puissance est mondialement reconnue pour propulser l’économie nationale à un niveau d’efficacité proche des standards de pays développés.
Par Nabil.G