Oran Aujourd'hui

Les carences du système de gestion de l’environnement

L’une des premières réunions du conseil exécutif de la wilaya a été consacrée à la préservation de l’environnement et à l’éradication des «points noirs» qui gangrènent ici et là le cadre urbain de la Cité.
Un dossier vieux de plusieurs décennies et qui est chaque année abordé par les décideurs locaux successifs sans pour autant connaître de progrès significatifs.
Parmi ces fameux points noirs que l’on dit identifiés et recensés par les services de la wilaya concernés, figurent notamment les décharges sauvages, les chaussées et trottoirs inondables, les raccordements anarchiques des réseaux d’assainissement aux réseaux d’évacuation des eaux pluviales et bien d’autres «anomalies» liées à des erreurs de calcul et de conception dans la réalisation et la maintenance des réseaux.
Lors de cette réunion de l’exécutif en ce début d’année 2024, les responsables présents, dont le chef de la daïra, le maire d’Oran, la directrice des Ressources en eau, le directeur de la «SEOR», le directeur du Logement, le directeur de l’OPGI, et le responsable de la cellule environnement de la wilaya ont tenté, comme toujours, de trouver des réponses et des solutions appropriées pour assainir l’état des lieux.
Le wali a quant à lui adressé des directives et des instructions pour entreprendre en urgence les travaux évidents et nécessaires à la préservation de l’environnement, notamment en matière d’éradication des raccordements sauvages des eaux usées aux canaux d’évacuation des eaux pluviales.
Dans certaines zones urbaines, comme au quartier El Barki, aux sites dits « Douar Tiartia» et Hai Rounka dans la délégation urbaine de Bouaamama, la gestion de l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales a atteint un seuil d’ineptie et d’anarchie indigne de toute notion d’organisation du tissu urbain et de vie en collectivité.
Un montant financier de 80 millions de dinars a d’ailleurs été récemment accordé au financement d’une opération de réfection et d’amélioration du système d’assainissement et d’évacuation des eaux pluviales.
De son coté, la cellule de l’Environnement de la wilaya avait mis en place une ligne verte (066 32 02 96) accessible via les réseaux sociaux, devant permettre aux citoyens de signaler tout manquement à l’hygiène et à la propreté du cadre urbain.
Il est certes utile et important d’impliquer directement l’habitant dans cette lutte pour le signalement et l’éradication des points noirs.
Mais cela démontre en même temps la faillite d’un système de gestion municipal empêtré dans des embuches et des dysfonctionnements souvent générés par des tiraillements et des conflits de clans autour d’intérêts et de privilèges divers… La fuite des responsabilités, le laxisme ambiant, et souvent l’incompétence dans la prise en charge des missions en font qu’aggraver le déficit et la régression.
Ainsi va Oran.
Par S.Benali

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