Les accidents de la route ont enregistré une hausse durant le mois de Ramadhan courant.
Le nombre d’accidents de circulation a bondi de 40% au cours du mois sacré de l’année 2022 par rapport à l’année 2021. C’est ce qu’a annoncé jeudi dernier Rachid Ghezli, commissaire divisionnaire et sous-directeur de la prévention routière à la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale).
Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le commissaire divisionnaire a affirmé que la plupart des accidents sont causés par des personnes jeunes. « 84 accidents de plus ont été enregistrés durant l’actuel mois sacré par rapport au Ramadhan de l’année passée, même si nous comparons cette année à l’année 2019, qui est une année de référence, nous constatons une augmentation au cours de l’année 2022 », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « une hausse de 40 % du nombre d’accidents constitue un chiffre effrayant » a-t-il déploré.
Il a fait savoir que les personnes impliquées dans ces accidents sont ceux ayant obtenu leurs permis de conduire au cours des cinq dernières années. « Les victimes sont essentiellement des jeunes détenteurs des permis de conduire datant de deux à cinq ans », a expliqué le commissaire divisionnaire. Pour y remédier, l’intervenant a plaidé pour le renforcement du dispositif mis en place en matière d’enseignement de la conduite au niveau des auto-écoles par l’introduction des outils multimédias et par d’autres modules notamment la gestion des risques.
Concernant la collecte de statistiques, il a affirmé que les chiffres réels sont sans doute plus importants. Il a expliqué que les données actuelles ne comptabilisent que les chiffres parvenus des trois entités, à savoir la DGSN, la Gendarmerie nationale et la Protection civile, alors qu’elles devraient inclure aussi celles du secteur de la santé durant les trente jours suivant la survenue de l’accident. Ceci vu qu’il arrive souvent que les blessés du jour de l’accident décèdent quelques jours après.
L’intervenant a plaidé dans ce cadre à mettre en place une base de données dans le secteur de la santé pour comptabiliser les blessés qui peuvent succomber à leurs blessures. Pour Rachid Ghezli, il faut adopter la notion des 30 jours après la survenue d’un accident de la circulation. « Si nous arrivons à la notion mondiale universelle qui est de 30 jours, nous allons constater que le nombre d’accidents et de morts va augmenter car il pourrait y avoir des blessés qui succomberons », a-t-il expliqué.
Il a estimé que la mise en place d’une base de données nationale des accidents de la sécurité routière va permettre de recenser et comprendre au mieux ce phénomène. « L’analyse des données statistiques en matière des accidents est très importante », a-t-il déclaré.
Concernant les mesures prévues pour les fêtes de l’Aïd El Fitr, il a affirmé qu’un dispositif sécuritaire a été mis en place. « Tout le personnel de la sûreté nationale a été mobilisé pour cette circonstance en plus du renforcement des performances », a-t-il déclaré.
Samir Hamiche