EDITO

Les craintes à venir

Le seuil des 20000 morts à été dépassé dans le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie mercredi dernier. Un tremblement de terre de 7,8 qui a rasé de la carte des villes entières et qui, malheureusement, n’a pas fini de livrer toutes ses horreurs. De plus en plus, on craint que l’on ne soit là face au plus terrible séisme qu’à eu à connaître l’humanité depuis de longues décennies.
Pour beaucoup, la crainte est réelle de voir le nombre des morts grimper bien plus haut qu’ il ne l’est aujourd’hui. Une terrifiante probabilité qui fait froid au dos, car en plus des corps que l’on aura à extraire des décombres, il faudra à un certain moment arrêter les recherches et comptabiliser tous les disparus comme décédés. Et ce moment sera celui du bilan définitif. Le malheur sera incommensurable, car ce séisme est réellement terrible et marquera pour toujours l’histoire de ces deux pays que sont la Turquie et la Syrie, mais marquera aussi à jamais l’histoire de toute l’humanité.
Mais d’ici à ce jour fatidique du bilan final, les secours sont toujours là et s’organisent du mieux possible pour garder cet espoir de la vie, avec ces histoires comme à chaque fois, qui apportent cette goutte de joie dans un océan de malheurs, comme de pouvoir sortir un enfant des décombres ou sauver la vie d’un père et son fils. Une manière de dire qu’en pleine mort et malgré la mort, la vie continue toujours.
Et pour cela, le monde entier s’est mobilisé et l’aide internationale a afflué de partout pour porter aide et assistance aux sinistrés. Même s’il faut regretter et condamner les positions de certaines parties qui, face à ce terrible drame, ont tenté de remettre la politique au centre des débats et créer des obstacles pour aider la Syrie, invoquant les sanctions internationales en vigueur depuis le début de la guerre civile, en 2011. Une aberration face à l’horreur qui menace des millions de personnes et où s’annonce une crise sanitaire qui aura des répercussions tout aussi dramatiques et même pire encore que le séisme en lui-même, selon l’OMS.
Les jours à venir seront déterminants pour prévenir les développements que connaîtra ce séisme et ses répercussions sur de millions de personnes, qui s’ils ont eu la vie sauve jusque-là, devront affronter de très pénibles situations avec des risques de maladies , de déshydratation, de famine, d’épidémies et de froid. La mort n’a pas fini de rôder et de les guetter pour de longues semaines encore.
Par Abdelmadjid Blidi

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