Oran Aujourd'hui

Les efforts d’assainissement et de modernisation du cadre urbain

La semaine dernière, plusieurs extensions illicites ont été rasées à Aïn El Beïda par les services de l’APC d’Es-Sénia. Des extensions anarchiques érigées sur les trottoirs et l’espace public avec des parpaings, des morceaux de tôle, du grillage, des roseaux et autres matériaux rudimentaires.
Ces extensions et constructions sauvages qui empêchent même la circulation des piétons ne cessent de proliférer, accentuant les images de clochardisation du tissu urbain à travers les communes de la wilaya.  Il y a un mois, une demi-douzaine  d’habitations illicites en cours de construction ont été également rasées par les services de la commune sur le site du bidonville dit «la Gare» que l’on venait à peine de raser. Des constructions précaires en parpaings recensées, précise-t-on,  «suite à une sortie sur le terrain effectuée par les élus de l’APC d’Es-Sénia».
Depuis le relogement de 1.514 familles des bidonvilles de la cité CUMO et des sites de «Sebika» et Ain El Beida, la commune d’Es-Sénia ne cesse de connaître des tentatives de plus en plus nombreuses d’installation de nouveaux embryons de bidonvilles érigés selon certaines sources par des énergumènes venus on ne sait d’où pour tirer profit de la politique sociale de relogement des occupants d’habitations de fortune. Malgré les fermes instructions des autorités locales exigeant des différentes APC de renforcer le dispositif de contrôle et de prendre toutes les mesures nécessaires, préventives et dissuasives,  à l’encontre de tout contrevenant, bon nombre d’observateurs soulignent un certain manque d’engagement et de fermeté de la part des élus municipaux devant lutter contre ce fléau.
Il est vrai que quelques trottoirs occupés illicitement ont été libérés et que plusieurs sites de nouveaux baraquements précaires ont été démolis ici et là par les services communaux. Mais selon des experts, on ne peut croire pour autant à l’éradication totale et durable du phénomène par la seule vertu de ces opérations de démolitions conjoncturelles de quelques  débuts de constructions de nouveaux baraquements sauvages. Au grand quartier d’habitat précaire de Ras Al Ain, programmé depuis plus de deux  décennies pour un grand projet de démolition et de restructuration urbaine, la première phase d’évacuation et de relogement des occupants, qui traîne elle-même en longueur depuis des années, n’est toujours pas achevée. Pourtant, à ce jour, près de 4 500 familles ont été évacuées et relogées notamment dans le nouveau pôle urbain d’Oued Tlélat.
Des opérations de relogement accompagnées à chaque fois de recours, de protestations, de polémiques et de querelles entre «anciens» et «nouveaux» occupants qui auraient été selon certaines sources abusivement recensés sur les listes d’affectation de logement.
Des imbroglios à répétition liés au manque de maîtrise des mouvements de population par les responsables gestionnaires concernés. En réalité, c’est bien le laxisme, le manque de rigueur, la fuite des responsabilités et l’appât du gain facile qui brisent les initiatives et les efforts d’assainissement et de modernisation du cadre urbain à Oran… Jusqu’à quand?
Par S.Benali

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