Les «éloges à la médiocrité» pour cacher le bricolage et les inepties
Près de 32 millions de dinars ont été affectés par l’APC d’Oran à la réhabilitation des trottoirs longeant l’axe routier entre la cité Djamel et le rond-point El Bahia ainsi qu’une partie des trottoirs du boulevard périphérique du côté de Haï Zitoune. Un jardin situé sur ce trajet sera également pris en charge et aménagé. On a appris également qu’une enveloppe de 69 milliards de centimes a été débloquée par la direction des travaux publics pour financer une opération d’aménagement des sites et espaces aux abords immédiats des infrastructures devant accueillir les compétitions lors des prochains Jeux méditerranéens qui auront lieu en Juin 2022 à Oran. Une manifestation, rappelons-le, qui devait avoir lieu cette année et qui a été reportée, officiellement en raison de l’épidémie du coronavirus, mais surtout pour éviter un chevauchement avec les jeux olympiques de Tokyo prévus à la même date. Un report des plus opportun et bénéfique pour les préparatifs de l’événement sportif qui ont cumulé des retards importants, notamment en matière de réception des travaux de réalisation et d’aménagement des structures sportives. Mais malgré le report de la date des jeux, les observateurs notent que le calendrier d’achèvement de tous les travaux en cours est encore marqué ici et là par des retards inquiétants. A un an de l’ouverture des J.M, aucune infrastructure n’est véritablement réceptionnée et livrée afin d’entamer les essais techniques et les simulations indispensables à l’organisation des compétitions. Seuls éventuellement le club de tennis de St Hubert et le palais des sports rénové et aménagé seront fin prêts dans quatre ou cinq mois pour accueillir les premiers entraînements. Les travaux de finition du complexe sportif et du village méditerranéen, marqués eux aussi par des retards considérables, tirent à leur fin et seront, on l’espère, livrés au moins avant la fin de l’année en cours. Mais les inquiétudes demeurent concernant l’acquisition et la mise en place dans les délais des matériels et équipements nécessaires au fonctionnement des différentes infrastructures. Les opérations d’aménagement et d’embellissement urbain, qui ne touchent que les façades de la ville visibles par les délégations et participants aux prochains jeux méditerranéens, traînent elles aussi en longueur. Mais, fort heureusement, indiquent les mauvaises langues, elles n’empêchent pas le déroulement des compétitions quelles que soient les conditions de préparation et d’organisation de ces Jeux. On sait, de toute façon, que le culte des «éloges à la médiocrité» sera encore au rendez-vous pour cacher le bricolage et les inepties.
Par S.Benali