Evênement

Les gouvernants et les citoyens

La rentrée sociale, elle n’est pas seulement scolaire et politique. C’est également le traditionnel rendez-vous qui réunit les walis de la République au pouvoir exécutif. En effet, entre hier et aujourd’hui, l’ensemble des cadres que compte le pays a planché sur le bilan des actions de développement lancées aux quatre coins du pays, mais ont également esquissé les perspectives futures. De gros chiffres ont été mis en avant par les gouvernants, la feuille de route des walis a été tracée et l’ensemble des cadres que compte la République se séparera avec la satisfaction du devoir accompli.

Cette rencontre est certes importante. C’est un épisode central de la rentrée sociale. Mais apportera-t-elle pour autant des réponses aux préoccupations immédiates des Algériens ? La réponse est « non ». Et pour cause, le plus gros souci des Algériens est centré sur leur pouvoir d’achat. L’automne est traditionnellement difficile pour le porte-monnaie des ménages, en raison de la cherté des fruits et légumes. Mais le rôle de l’Etat est de réguler la production afin d’éviter des hausses brutales des produits agricoles.

La réunion d’hier ne répondra pas aux questions actuelles des citoyens, mais abordera des aspects tout aussi importants, parce qu’ils seront liés au logement, à l’éducation, à l’emploi et autre sujets très essentiels dans la vie de la nation.

Ce sont là autant de dossiers qui interpellent les walis en premier lieu. Le bien être des citoyens n’est-il pas la première mission de tout gouvernement ?  Les outils mis en place par les autorités doivent répondre à la demande de la société dans de nombreux domaines. Le pouvoir d’achat, mais également tout ce qui parle aux Algériens relève de la mission de l’Etat central et de ses démembrement à l’échelon local.

C’est ainsi que doivent aller les choses chez-nous. Les ministres, les walis, les chefs de daïra  et les maires sont censés se démener pour rendre la vie, la meilleure possible, à l’Algérien. Mais disons donc une vérité, à savoir que le citoyen trouvera toujours le moyen de critiquer l’action de l’administration publique. Il est dans son rôle. Mais encore faut-il qu’il assume son rôle dans l’échiquier sociopolitique du pays. La question qu’il faut poser et que les gouvernants n’arrivent pas à placer, est de savoir si le citoyen connaît bien sa mission.

Par Nabil G

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