Retenant au passage que grâce à ses performances, l’Algérie est en mesure de contribuer «de manière très appuyée et conséquente», il relèvera sa capacité à contenir les crises alimentaires auxquelles le monde en général et l’Afrique en particulier pourraient faire face à l’avenir.
La diversification de l’économie et l’amélioration de la gouvernance en Algérie ne sont pas passées inaperçues pour le du Forum économique mondial (FEM). Réuni à Davos, cette instance internationale qui examine les grandes tendances politiques et économiques qui rythment la vie de la planète, apprécie particulièrement les efforts de l’Algérie, constate le Dr. Arslan Chikhaoui, expert en géopolitique. Il a témoigné, dans un entretien accordé à l’Aps qu’il «a été largement admis au Forum de Davos que les efforts consentis par l’Algérie à diversifier son économie et à adapter sa gouvernance économique au nouveau contexte, lui donne les atouts au delà des avantages comparatifs géographiques pour un positionnement stratégique dans ces aires d’intérêt commun». Chikhaoui, qui occupe également le poste de membre du Conseil Consultatif d’Experts du Forum économique mondial, a noté que les experts du Forum reconnaissent que «l’Algérie dispose du triple levier, énergétique, minier et agricole pour contribuer, à terme, à contenir les crises de l’approvisionnement en énergie, en terres rares (minerais utiles à la technologie) et alimentaire». Selon lui, «l’Algérie, avec cette triptyque, constituera à terme un Hub régional et sous-régional de stabilité».
L’ expert a souligné le rôle de la rive Sud de la Méditerranée qui se positionnera comme une passerelle clé à la croissance rapide des marchés émergents en Amérique Latine, en Asie et en Afrique du Nord et sub-saharienne. Poussés par des investissements soutenus et la demande en provenance d’autres marchés émergents, «plusieurs pays africains entraîneront l’ensemble du continent vers une plus grande intégration économique, et «ce sera incontestablement de l’Algérie en particulier», a-t-il soutenu.
Concernant le rapport sur le développement de l’agriculture présenté au Forum de Davos et du rapport du ministre de l’Agriculture et du Développement rural concernant les réalisations de son secteur en général, la céréaliculture en particulier, l’expert du FEM a estimé qu’il «est clair que l’Algérie est en train d’opérer la transformation et la diversification de son économie».
M. Chikhaoui a souligné, dans ce sens, qu’à travers la stratégie mise en place par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant la transformation de l’économie algérienne en s’appuyant sur «l’élément clé» l’agriculture, l’Algérie, connue à travers l’histoire comme le grenier de Rome, «va reprendre incontestablement la place qui lui sied».
Retenant au passage que grâce à ses performances, l’Algérie est en mesure de contribuer «de manière très appuyée et conséquente», il relèvera sa capacité à contenir les crises alimentaires auxquelles le monde en général et l’Afrique en particulier pourraient faire face à l’avenir.
Pour le Dr Chikhaoui, «l’Algérie s’achemine progressivement pour concrétiser son objectif de devenir aussi bien le grenier de l’Europe et de l’Afrique». A ce propos, il a assuré que le développement de l’agriculture saharienne va également contribuer «de manière profonde» à développer «les marchés de proximité de l’Algérie». L’Afrique subsaharienne est, en cela, une zone économique et commerciale pour l’Algérie. M.Chikhaoui a, enfin, relevé qu’avec le développement «intelligent» que mène l’Algérie dans le secteur de l’agriculture, «par définition, secteur créateur d’emplois», l’objectif d’atteindre les 15 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures, pourrait être réalisé à terme.
Yahia Bourit
