Oran Aujourd'hui

Les grands dossiers de gestion urbaine non résolus

Lundi dernier, notre confrère à Ouest tribune a pointé du doigt dans son article une série de malfaçons constatées dans des travaux d’aménagement de la route de la corniche supérieure. Il s’agit notamment de la petite muraille de séparation entre les deux sens de circulation qui se serait effondrée en certains endroits, entre la commune de Mers El Kébir et celle d’Aïn El Turck. Les blocs de pierre qui se sont détachés risquent évidemment de provoquer des accidents de la circulation. Les usagers de cette route très empruntée en période estivale se demandent à juste titre pourquoi les gestionnaires concernés n’ont pas assuré un suivi rigoureux du chantier, afin d’éviter ce genre d’anomalies, voire de tricherie, dans la réalisation des travaux engagés.
Cette route de la corniche supérieure, qui reste encore en grande partie dépourvue d’éclairage public, constitue aujourd’hui l’un des meilleurs exemples illustrant les retards, les malfaçons, les dérives et la nonchalance dans la réalisation des projets. Ce tronçon d’axe routier sur le trajet reliant Oran aux Andalouses, a pourtant fait l’objet d’une opération d’aménagement et d’embellissement dans le cadre des préparatifs des jeux méditerranéens qui viennent d’être clôturés. Mais le règne des tâtonnements et des médiocres improvisations semble encore et toujours bien présent en matière de gestion et de maintenance urbaine de la grande cité oranaise.
Malgré les efforts de quelques rares responsables intègres véritablement engagés dans une sincère volonté de redorer le blason de la ville, les adeptes des magouilles, de la corruption et des tricheries ne cessent de profiter des failles et des carences d’un système de gestion des affaires locales encore hostile à l’émergence des compétences, de l’intelligence, et de l’intégrité. Il y a quelques années déjà, lors d’un conseil exécutif, un ancien wali soulignait avec amertume qu’Oran reste aussi la wilaya la plus connue, et la plus tristement célèbre pour ses grands dossiers de gestion urbaine non résolus et inscrits dans la feuille de route de tous les walis successifs.
« Le site et la tour du Châteauneuf, la Sebkha, la pollution marine par les eaux usées, sans parler des bidonvilles et du vieux bâti et l’achèvement et la livraison de bon nombre de projets, comme l’ex Palais des congrès de Haï Sabah…». A croire qu’à Oran il n’existe aucune élite compétente, aucun professionnel intègre ni aucune forme d’expression citoyenne permettant de briser le mal de la stérilité et de la séduction apparente qui ronge depuis longtemps la Cité.
Par S.Benali

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