Les habitants de Montplaisant et de Bel Air tirent la sonnette d’alarme : la passerelle métallique inquiète
Les habitants de Montplaisant et de Bel Air revendiquent en urgence une opération de restauration de la passerelle métallique, reliant ces deux quartiers mythiques, qui sont considérés comme étant un véritable pan de l’histoire contemporaine d’Oran.
«J’interdis à mes enfants d’emprunter cette passerelle qui est rongée par la rouille en plus de son état de dégradation avancée. Même nous les adultes empruntons, lorsque nous n’avons pas le choix, cette passerelle branlante la peur au ventre. Nous autres habitants de Bel Air avions vainement saisi, à maintes reprises, les responsables concernés pour attirer leur attention sur cet affligeant état de fait et ce, avant que ne se produise l’irréparable”.
Toujours est-il que les revendications des habitants de Bel Air et de Montplaisant ne se résument pas uniquement autour de cette passerelle mais également sur le déplorable état des lieux de leur quartier, dont pour certains leur lieu de naissance, qui va de pire en pis. En effet selon le constat établi sur le terrain, les chaussées des ruelles, serpentant entre les maisonnettes décrépies, individuelles ou collectives, et serrées les unes contre les autres, sont tapissées de crevasse et dans un piteux état. Dans certains endroits les chaussées ressemblent carrément à des chemins de charretier où la poussière durant la saison estivale et la boue en période hivernale suscitent moult contraintes et de désagréments aux riverains de ces deux quartiers.
«De nombreux habitants ont bradé leurs maisons, qui ont été démolies par leurs acquéreurs pour, dans la plupart des cas, en faire des résidences immobilières. Cela a pitoyablement biaisé le cachet de quartier résidentiel de notre lieu de résidence », ont regretté des habitants de Bel Air.
Un son de cloche analogue s’est fait entendre chez les riverains de Montplaisant, un quartier point de jonction avec l’avenue d’Arcole, qui aboutit place Gambetta, autre lieu mythique d’Oran, absurdement dénaturé aussi par l’incivilité.
Rachid Boutlélis