Les J.M d’Oran auront-ils bien lieu en 2022 ?
A six mois des prochains Jeux Olympiques à Tokyo, prévus cette année en Juin, personne n’est encore capable de dire si cette importante compétition internationale pourra avoir lieu. Car, disent les experts, le Japon qui affronte une troisième vague de l’épidémie du Covid-19 encore bien plus virulente que les deux précédentes, ne prendra pas le risque exagéré de mettre en péril sa population qui est par ailleurs très réticente à l’idée d’accueillir ces jeux dans à peine six mois. La seule fenêtre d’espoir pour les responsables japonais repose sur la pleine réussite de la campagne de vaccination qui ne permettra pas toutefois d’assurer une immunisation collective à travers tout le pays. Par ailleurs, un grand nombre d’athlètes, toutes disciplines confondues, se montrent plutôt frileux à l’idée d’aller participer aux prochains jeux olympiques. Et les rumeurs sur un report ou une annulation de ces JO se font de plus en plus pressantes. Le très sérieux quotidien britannique The Times a même avancé que le gouvernement nippon aurait, encore secrètement, adopté l’option de reporter une nouvelle fois l’organisation des Jeux olympiques le plus tard possible. Et même si des voix s’élèvent pour affirmer que les JO auront bel et bien lieu à la date prévue et à huis-clos, il est clair que de lourdes incertitudes pèsent sur cet événement qui n’est entouré d’aucune forme d’intéressement ni encore moins de mobilisation active de la part d’une population friande de cérémonies et de manifestations. Fatalement, beaucoup à Oran s’inquiètent et se demandent si un nouveau report des jeux olympiques ne va pas venir encore fois perturber le calendrier des Jeux méditerranéens prévus en Juillet 2022 à Oran. On sait que les JM d’Oran ont été déjà décalés d’un an pour ne pas chevaucher avec les JO, une compétition mondiale autrement plus prisée et plus importante que ces rendez-vous sportifs méditerranéens qui ont, il faut l’admettre, depuis longtemps perdu en prestige et en crédibilité. Au point où seules quelques petites villes portuaires européennes proposent leurs candidatures aux organisateurs qui ne cachent même plus leur volonté de rehausser l’image et l’aura de ces J.M. réduits depuis quelque temps déjà à leur plus modeste format. Et comme le soulignent des «mauvaises langues» locales, ce ne serait pas un drame, bien au contraire, si les JM d’Oran devaient être encore reportés de deux ou trois ans… le temps de rattraper comme il faut tous les retards et de corriger toutes les inepties visibles à l’œil nu sur le terrain des préparatifs et de l’organisation qui engloutissent inutilement de coquettes sommes d’argent…
Par S.Benali