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Le variant britannique suscite l’inquiétude:
Les professionnels de la santé appellent à la vigilance

Le variant britannique du coronavirus, dont deux cas confirmés ont été enregistrés en Algérie, suscitent l’inquiétude des spécialistes et professionnels de la santé.

En dépit de la baisse des contaminations par la forme initiale du coronavirus appelée le Sars-Covid-2, des appels se sont multipliés ces derniers jours à l’adresse de la population pour éviter un relâchement dans l’application des mesures de prévention et de protection.
Ce regain d’inquiétude et la multiplication des appels à la vigilance de la part de la communauté scientifique nationale s’expliquent notamment par la dangerosité du variant britannique qui réside notamment dans sa grande vitesse de propagation.
En effet, un nouvel appel a été lancé, hier, par le président de la Société algérienne d’immunologie, le professeur Kamel Djenouhat, qui a déploré l’abandon des mesures de prévention contre le coronavirus dont notamment le port de masque.
S’agissant des conséquences qui peuvent être engendrées par le signalement de deux cas du variant britannique enregistré en Algérie, celui qui occupe le poste de chef de service du laboratoire central de l’hôpital de Rouiba, a indiqué que l’éventualité d’instaurer un confinement sanitaire total au niveau de la capitale après l’enregistrement des deux cas n’est pas envisagée.
Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a affirmé que le relâchement enregistré parmi les citoyens pourra amener à une troisième vague de la pandémie. «Nous avons constaté un relâchement total de la part des citoyens en matière d’application des mesures préventives notamment le port du masque qui est un élément primordial», a-t-il estimé.
Affirmant que cette situation pourrait engendrer une troisième vague de la pandémie, le professionnel de la santé a indiqué qu’aucun cluster formé par le variant britannique n’est enregistré, ce qui explique que le retour à un confinement total n’est pas envisagé au niveau d’Alger.
«L’éventualité d’un confinement total de la wilaya d’Alger est à écarter, suite à l’apparition du nouveau variant britannique, d’autant plus qu’aucun cluster (foyer) n’a été signalé dans la capitale», a-t-il souligné.
Il a déploré, néanmoins, «la baisse de la vigilance de la part de la population». Par ailleurs, le Pr Djenouhat a mis en avant le risque élevé du variant britannique d’où l’impératif d’instaurer des mesures plus fermes. Ainsi, à l’adresse des autorités publiques, l’invité de la chaîne III a adressé un appel pour être «plus fermes», car, le variant britannique «tue plus», a-t-il expliqué. «J’interpelle les autorités publiques pour être plus fermes afin de prévenir la propagation du nouveau variant», a déclaré le Professeur Djenouhat.
Dans ce cadre, le professionnel de la santé a laissé entendre que l’arrivée d’une nouvelle vague n’est pas déterminée par le facteur de la baisse significative du nombre des contaminations. Il a ainsi rappelé que la deuxième vague a été enregistrée lorsque le nombre des contaminés était à 138.
Le Pr Djenouhat a mis en avant la nécessité d’examiner les sujets contacts des deux cas du variant britannique. Il a ainsi exhorté les services concernés à examiner tous les sujets qui ont été en contact direct avec les malades atteints du nouveau variant britannique et les hospitaliser s’ils sont atteints, et ce, pour éviter d’éventuelles autres contaminations.
Pour le professionnel de la santé, l’intrusion de ce variant en Algérie était prévisible il y a quelques semaines. Il a affirmé que l’exigence d’un deuxième test PCR pour les individus entrant dans le pays avec un confinement de cinq jours a été suggérée mais cette démarche n’a pas été appliquée.
Par ailleurs, l’invité de la chaîne III a appelé par la même occasion à accélérer le rythme de vaccination. Il a rappelé que l’Institut Pasteur d’Algérie a détecté sur des PCR positives, datées du 19 février 2021, deux variants britanniques portant les mutations N501Y et D614G avec délétion des positions 69-79, qui sont des signatures génétiques de ce variant (Détecté pour la première fois le 20 septembre 2020 dans la ville de Kent en Grande Bretagne).
S’adressant, en outre, à la direction de la recherche scientifique, l’immunologiste a indiqué qu’il est important de bien «cibler» les sujets des recherches pour pouvoir créer des médicaments au niveau local.
Samir Hamiche

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