EDITO

Les responsabilités des uns et des autres

L’entité sioniste assume clairement son statut d’État voyou et défie ouvertement la communauté internationale et la législation internationale. Elle refuse de se plier à toutes les conventions et à toutes les résolutions prises pour imposer un cessez-le-feu immédiat. Cette entité hors la loi continue avec la même sauvagerie ses actes criminels contre le peuple palestinien et mène une vraie politique d’extermination. Il faut dire que Netanyahou et ses sbires sont convaincus que leurs alliés, et quels que soient les crimes qu’ils ont commis et qu’ils commettront encore, ne les lâcheront pas totalement et seront toujours à leurs côtés quand ils auront besoin d’eux.

Et alors que la situation humanitaire empire dans la bande de Ghaza, les criminels sionistes ne laissent entrer les aides en nourriture et en médicaments que par parcimonie. Et quand quelques camions réussissent à passer les frontières, les soldats de Tsahal n’hésitent pas à ouvrir le feu sur les civils palestiniens qui viennent s’en approvisionner. Un comportement sauvage et dénué de tout humanisme qui renseigne sur le caractère raciste et criminel de ce soit disant “seul pays démocratique dans la région”.

De l’autre côté, les juridictions internationales à l’image de la CIJ et de la CPI continuent à traîner la patte et tergiversent face à ce qui est pourtant un crime contre l’humanité implacable en tous points de vue. Ni Netanyahou ni aucun des responsables sionistes n’a été inquiété à ce jour, alors que l’on se rappelle que cette même CPI a dégainé à la vitesse de l’éclair pour émettre un mandat d’arrêt international, le 17 mars 2023, contre le président russe Vladimir Poutine pour crimes de guerre en Ukraine.

A Ghaza on est pourtant bien au delà du crime de guerre, mais bien face d’un crime contre l’humanité avec près de 33.000 civils tués et des déplacements forcés des populations civiles et une Bande au bord de la famine, et Netanyahou continue de jouir de tous ses droits et de toutes les impunités possibles. Un état de faits qui interroge sur cette justice internationale qui est pourtant en face du plus odieux crime que le monde a connu ces dernières années.

Cette façon de traiter les choses dans les deux poids deux mesures discrédite en premier lieu les juridictions internationales, et nourrit encore plus les sentiments de vengeance et d’injustice qui ne peuvent que nourrir encore et encore un conflit qui ne peut prendre fin qu’avec l’instauration d’un État de Palestine indépendant et maître de son destin avec comme capitale Jérusalem. Les sionistes se leurrent en croyant que la force, aussi brutale soit-elle, leur apportera la sécurité. Seule la solution à deux États peut le faire et les puissants de ce monde doivent y travailler déjà avant de ne voir toutes la région sombrer dans le chaos total.

Par Abdelmadjid Blidi

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