Oran

LA POPULATION LANCE UN SOS AU WALI D’ORAN:
Les robinets à secs depuis près de quinze jours à Aïn El Turck

La coupure d’alimentation en eau potable a entamé, avant-hier mardi, sa deuxième semaine dans le chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck et ce, avec un exécrable éventail de contraintes et de désagréments auquel est confrontée une population exaspérée au plus haut point, notamment avec la recrudescence de la pandémie du coronavirus.

Selon les témoignages des habitants, abordés à ce propos par notre journal, « l’Aep a été brièvement rétablie dans certaines zones seulement avant d’être une fois de plus coupée ». Durement confrontés à cette impertinente coupure d’eau, les habitants de la municipalité d’Aïn El Turck ont exprimé leur ras le bol face à cette situation de pourrissement au sens propre du terme, enfantée par cette longue coupure d’eau, avec un délétère double impact en ces temps de crise sanitaire et qui, semble avoir tendance à perdurer encore « Nous interpellons en urgence le wali d’Oran pour lui demander d’exhorter les responsables concernés à sortir de leurs bureaux pour s’enquérir de la situation de déliquescence prévalant sur le terrain afin d’être en mesure de mettre un terme à notre calvaire. Nous revendiquons le rétablissement de l’eau dans les plus brefs délais. Ces coupures d’Aep à répétition, qui se manifestent désormais toute l’année, sont inconcevables. C’est une insanité, qui ne dit pas son nom » ont déploré avec amertume des riverains du quartier Commandant Ferradj, communément appelé douar Maroc où le précieux liquide n’a pas coulé des robinets depuis près d’une quinzaine de jours. Les mêmes déclarations ont été formulées par des habitants en colère domiciliés au niveau de différentes zones de ladite municipalité. L’exaspération a atteint son summum chez la population d’Aïn El Turck. La colère enfle dans les cités et les quartiers du chef-lieu où le ballet des engins de colporteurs d’eau constitue l’essentiel de l’ambiance.
« Ce n’est ni la première ni la dernière fois vraisemblablement. C’est un exécrable leitmotiv auquel nous sommes durement confrontés toute l’année. Cela fait plus de dix jours que le précieux liquide se laisse désirer et ce, avec toutes les répercussions néfastes sur notre hygiène de vie. C’est insensé et scandaleux parce que nous nous acquittons régulièrement de nos factures et nous sommes donc en droit de revendiquer le rétablissement de l’Aep » se sont insurgé des riverains de la localité de Paradis Plage.
« Nous achetons le liquide précieux auprès des colporteurs d’eau à partir de 1 O00 dinars pour la citerne et là où le bât blesse c’est que nous nous acquittons en plus des factures salées d’alimentation d’eau potable » ont pesté nos interlocuteurs. Toujours est-il que les discussions sur la place d’Aïn El Turck gravitent essentiellement autour de cette flagrante et vivement décriée défaillance dans l’Aep et la situation de pourrissement dont elle a accouché, en ces temps de pandémie du Covid-19. Par souci d’équité, nous avons vainement tenté de prendre attache avec les responsables concernés et ce, dans le but de connaître les tenants et aboutissants de cette longue et sordide coupure d’Aep à Aïn El Turck.
« Cela nous fait vraiment marrer d’entendre pinailler le pétulant slogan des règles sanitaires ‘’Lavez-vous les mains régulièrement !’’ C’est d’une ridiculité outrancière, qui n’a pas son pareil » ont encore fait remarquer nos interlocuteurs avec un mélange de sidération, de sarcasme et de colère.
Rachid Boutlélis

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