Evênement

Les USA n’ont pas de rétroviseurs

Le retrait américain d’Afghanistan, les images folles de personnes courant derrière un avion déjà en vol, les faux espoirs donnés à des hommes et des femmes qui ont cru à une vie meilleure sous le parapluie d’une puissance occupante. C’est cela l’actualité de ces derniers jours. Le passé récent et le présent de ce pays saigné par une guerre de plus de 40 ans aurait-il pu être différent, sans interventions étrangères ? La réponse est certainement «oui». Les Afghans sont un peuple comme un autre. Ils auraient certainement pu trouver le moyen de vivre en paix entre eux. Mais il a fallu que les Américains, les pays de l’Otan, l’ex-URSS, le Pakistan et Dieu sait quelle autre puissance régionale s’en mêlent pour empêcher tout un peuple de vivre et de se développer.
Cette plaie ouverte par des calculs dits géostratégiques, mais qui en réalité, sont étroitement égoïstes de quelques dirigeants de la planète, n’est pas prête d’être refermée. Ce n’est pas demain que l’on verra un président Afghan parler à son peuple du vivre ensemble, de prospérité et de paix.
Cet état de fait est, en partie, la faute des Etats Unis d’Amérique. Leur volonté de puissance absolue a écrasé des pays entiers, avant de perdre toutes ses guerres au final. Mais avec une facture salée pour des pays détruits qui mettront des décennies à se relever. Cela pour dire que ces Américains sont incorrigibles. Qu’ils soient démocrates ou républicains importe peu. Ils prennent les hommes et les femmes de toute la planète pour ce qu’ils ne sont manifestement pas. Les discours de Joe Biden ne trompent personne. Il faut être simple d’esprit pour croire les envolées faussement pacifistes d’un chef d’Etat qui laisse des femmes et des enfants en proie à des intégristes notoires.
Mais disons-le clairement : Biden n’est pas idiot. Il sait bien que le retrait de l’armée US, dans les conditions où il s’est effectué n’apportera aucune solution viable dans ce pays meurtrie par une guerre déclenché par l’un de ses prédécesseurs. En réalité, il s’en fiche. La vie et la mort de petits Afghans ne figurent pas sur la liste de ses soucis. Ceci pour dire que l’humanisme et les 194 pays qui composent la communauté internationale compte pour du beur. Qu’ils affichent leur aversion à la méthode de Cow-boy ne rimera à rien. Les calculs dits géostratégiques du président américain ne s’arrêtent pas à la survie d’un bébé et encore moins au sort que réservent les Talibans aux femmes afghanes. La géostratégie pour les puissants ce sont les chars, les porte-avions et les missiles qu’il déploient. Lorsque le boulot est terminé dans une région, il partent sans regard dans le rétroviseur.
Par Nabil G

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