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La canicule provoque une ruée mémorable sur les plages d’Aïn El Turck:
Les vacanciers butent sur les mêmes contraintes de l’été dernier

Une ruée mémorable vers les plages de la contrée d’Aïn El Turck a été enregistrée ces derniers jours et a pris une proportion inédite au cours du week-end et ce, suite
à la hausse considérable de la température.

En effet, selon le constat établi sur le terrain, les plages de cette partie de la wilaya d’Oran sont prises d’assaut avec la canicule à un point où trouver une place libre sur le sable, relève d’une expédition très difficile, voire presque impossible. Cet état de fait est exploité par une cohorte de solariums clandestins, qui donnent du fil à retordre aux vacanciers en quête d’une bouffée d’air iodé en ces temps de grandes chaleurs.
Le même constat est également relevé sur tout le réseau routier de ladite contrée où les embouteillages monstres, suscitent l’ire et de multiples contraintes aux usagers, qui sont directement à l’origine d’altercations suite à des tamponnages. Les fortes chaleurs ont poussé les familles et autres groupes de personnes entre copains, venus de différentes zones d’Oran et des localités limitrophes, à prolonger leurs bivouacs sur les plages bien après le crépuscule pour tenter ainsi d’éviter les embouteillages du retour. Du coup c’est une ambiance particulière, qui s’installe sur ces lieux d’agrément et perdure jusqu’à l’apparition dans le ciel de l’étoile du berger. C’est notamment aux plages du site des Andalouses et les lieux dits La Grande, L’Etoile et Bomo Plage que le record de l’affluence est répertorié. Il convient aussi de signaler dans la foulée que certains responsables de familles ont aussi dénoncé le climat délétère prévalant sur certaines plages dudit littoral, qui affirment-ils « sont tout simplement à déconseiller pour les familles ». Certaines familles ont effet préféré bivouaquer sur les espaces verts à l’orée des zones boisées cernant partiellement les alentours des Andalouses. La balle est ainsi dans le camp des responsables concernés pour tenter de démêler l’écheveau de cette situation embarrassante.
La concession des plages, qualifiée par la vox populi « d’anarchie autorisée et de dégradation des conditions de séjour », constitue également l’une des principales dénonciations des vacanciers. Nos interlocuteurs ont résumé à ce sujet en substance « nos responsables devront veiller à l’application de la réglementation sur la gratuité de l’accès aux plages et prendre des mesures répressives contre les contrevenants ». Cependant, signalons aussi que l’ambiance de ce début des grandes vacances est quelque peu gâchée, de l’avis de plusieurs automobilistes abordés par notre journal, par le sempiternel phénomène des gardiens de voitures vêtus de gilets verts phosphorescents à la mine patibulaire, armés de gourdins et autres objets contondants, qui se postent dès les premières heures de la matinée, sur les rues longeant les accès aux plages. «A l’instar des années précédentes et en raison de l’absence de parkings, nous sommes livrés au diktat de ces individus, qui nous imposent illégalement de nous acquitter d’un droit de stationnement. Nous sommes dans l’obligation de mettre notre main à la poche pour éviter de mauvaises surprises sur nos véhicules », ont fait remarquer avec une pointe de dépit nos interlocuteurs, venus avec leur famille d’Oran pour passer une journée sur la plage de la localité de Bouisseville. Des témoignages analogues ont été formulés par des automobilistes, qui ont remisé leur voiture le long des ruelles de la partie basse de la municipalité d’Aïn El Turck.
Toujours est-il que ce rush estival est lamentablement confronté aux mêmes désagréments et autres contraintes rencontrés par les automobilistes et ce, en dépit de la réalisation de nouveaux ouvrages. Cet état de fait est notamment relevé au niveau de la route longeant la pêcherie d’Oran où la circulation routière bute sur un véritable goulot dès les premières heures de la matinée, qui prend naissance à hauteur de l’ex-siège de la société nationale des tabacs (Snta).
En effet, hormis une touche d’embellissement du paysage, la réalisation d’un petit rond point giratoire au niveau de la pêcherie, ne semble vraisemblablement pas avoir apporté une solution en termes de fluidité de la circulation dans les deux sens. « C’est aberrant ! Déjà que ce n’est pas évident avec ces chauffards, faisant fi du code de la route, en plus des exhibitions dangereuses des motards, cela amplifie déplorablement la grande débandade prévalant sur le réseau routier menant au littoral », se sont insurgés des usagers de la RN2 reliant Oran à Aïn El Turck.
Rachid Boutlélis

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