EDITO

Les vautours de l’apocalypse

Le fait marquant de cette fin de semaine ont été les funérailles du pape François à Rome. Un événement qui a vu la présence d’un nombre important de chefs d’Etat et de têtes couronnées. Le pape qui a sacrifié sa vie aux pauvres et aux migrants au point d’être surnommé “ le pape des pauvres” avait souvent affiché son désaccord avec plusieurs puissants de ce monde.
Il avait ainsi critiqué les politiques anti-migrants prônées par Trump et les autres pays occidentaux, comme il a toujours condamné les crimes perpétrés par l’entité sioniste contre les civils palestiniens à Ghaza et plaidé pour la solution à deux Etats. Ses positions n’ont jamais été du goût de ces politiques qui n’hésitaient pas à le critiquer, sans pour autant rien changer dans ses positions en faveur des plus faibles.
Les mouvements de l’extrême droite en Amérique, en France et ailleurs, ont pourtant de tout temps mis la religion chrétienne au centre de leur politique suprémaciste. Une idéologie raciste qui s’abreuve de la haine qu’ont toujours cultivé ces mouvements pour les autres. Ces courants racistes, comme le Rassemblement national et leurs dérivés à l’image du ministre français de l’intérieur, Bruno Retailleau, ont toujours soutenu les thèses qui veulent faire croire que le problème majeur de la France c’est l’immigration. Face à ces chrétiens de la propagande, le pape François a eu des positions claires et fermes, leur rappelant à eux, comme à Donald Trump, qu’“Une conscience bien formée ne peut manquer d’exprimer son désaccord avec toute mesure qui assimile, tacitement ou explicitement, le statut illégal de certains migrants à la criminalité » ajoutant que « Ce n’est pas une question mineure : un véritable Etat de droit se vérifie précisément dans le traitement digne que chacun mérite, en particulier les plus pauvres et les plus marginalisés.”
Mais cela n’a pas empêché des racistes notoires comme Jordan Bardella d’aller s’afficher à Rome à côté du cercueil du pape François, qui pourtant a toujours combattu ces courants extrémistes et leur idéologie nauséabonde. Mais le monde d’aujourd’hui étant fait d’hypocrisies et de manipulations, ces énergumènes ne reculent devant rien pour plaire à un maximum de personnes et assurer leur ambition farouche pour le pouvoir.
La montée de l’extrême droite en Occident a de quoi inquiéter, car elle menace la paix et la stabilité dans le monde, comme elle porte en elle les germes des plus terribles catastrophes qui attendent les peuples du monde entier. Les années trente et quarante du siècle dernier sont encore là pour nous rappeler que le monde court vers sa perte à cause de ces mouvements de l’apocalypse.
Par Abdelmadjid Blidi

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