Les victoires d’une cause juste
Malgré le tapage médiatique, les roublardises, les mensonges et les manipulations du makhzen, il n’en demeure pas moins que la cause sahraouie a enregistré des victoires probantes. Et surtout des victoires justes proclamées par les institutions judiciaires internationales. La plus éclatante de ces victoires est la décision historique prise par la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) qui a invalidé de manière irrévocable deux accords commerciaux sur la pêche et l’agriculture conclus en 2019 entre le Maroc et l’Union Européenne qui ont été sournoisement et illégalement étendus au Sahara occidental. Dans son rendu la cour européenne a mentionné noir sur blanc qu’»au regard du droit international, le Sahara occidental dispose d’un statut propre et distinct» qui n’ a rien avoir avec le Maroc. Le deuxième point était de reconnaître clairement le Front Polisario comme «sujet de droit international, représentant du peuple sahraoui, pouvant agir en justice devant toutes les juridictions européennes», et à la CJUE de terminer son rendu en précisant que le consentement du peuple sahraoui à ces accords était une des conditions de leur validité.
Un coup très dur pour le makhzen qui se savait désormais dans l’illégalité la plus totale et voyait tous ses plans échafaudés frauduleusement tomber à l’eau. Mais les revers du régime du Makhzen n’allaient pas s’arrêter uniquement au plan européen, puisque au niveau des Nations unies lors de sa 79e session, il a été réaffirmé le cadre juridique de la question du Sahara occidental, en tant que question de décolonisation.
Le Maroc, coutumier des coups tordus, a ainsi choisi ce qu’il sait faire le mieux : la roublardise, le mensonge et bien sûr le chantage. Recourant à une vaste opération d’espionnage à travers ce qui est désormais connu sous l’appellation de l’affaire Pegasus, le Makhzen a mis sur écoute de nombreuses personnalités dans le monde y compris des chefs d’État, des chefs de gouvernement et des ministres, exerçant ainsi un chantage digne des organisations mafieuse et faisant dans le débauchage de certaines personnes pour faire admettre son plan d’autonomie dans le Sahara occidental.
Pire encore, et sans honte ni scrupules, le makhzen n’a pas hésité à trahir la cause centrale de la nation arabe, à savoir la cause palestinienne en optant pour une normalisation sans limites avec l’entité sioniste contre la volonté du peuple marocain. Trahir est devenu un mode de gouvernance pour ce régime obsédé par ses seules visées coloniales dans le Sahara occidental où un peuple lutte toujours pour son indépendance et son droit à choisir son avenir et à édifier son État.
Par Abdelmadjid Blidi