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Le président Tebboune ouvre les portes du dialogue:
L’esprit du mouvement populaire dans les institutions

Même si l’appréciation sur certains points diverge d’un parti à un autre, un consensus semble s’être établi sur l’impératif d’un retour rapide à la légitimité populaire. Il reste, cependant que celle-ci, pour s’instaurer sérieusement sur la scène nationale, doit être portée par une large adhésion citoyenne.

Le président de la République a engagé un processus politique nouveau qui tient visiblement compte des expériences passées et retient les leçons d’une première année de gouvernance qui ont vu les réformes politiques quelque peu ralenties par la crise sanitaire majeur que traverse le pays.
A la faveur de la rémission de la maladie et la maîtrise de l’épidémie de la Covid-19, le chef de l’Etat a pris les rennes de l’initiative politique et pilote personnellement le processus du retour à la légitimité électorale concernant les institutions élues de la République. En recevant avant-hier et le jour précédent, plusieurs chefs de partis politiques et, hier, les membres du comité d’experts chargé d’établir l’avant-projet de code électoral, le président Tebboune donne le ton à une démarche politique qui privilégie le dialogue, la concertation et l’ouverture à l’opposition.
Il va de soi que le principal objectif d’une pareille manière de faire, tient dans une volonté assumée de réussir la prochaine échéance électorale. Il y a lieu de souligner à ce propos que le chef de l’Etat partage le constat de ses invités sur la nécessité d’une nouvelle loi électorale et surtout d’élections législatives et locales dans les délais les plus rapprochés possible. Les leaders partisans qui ont senti et transmis la volonté présidentielle à l’opinion nationale, semblent plutôt satisfaits des échanges qu’ils ont eu avec le président de la République. Même si l’appréciation sur certains points diverge d’un parti à un autre, un consensus semble s’être établi sur l’impératif d’un retour rapide à la légitimité populaire. Il reste, cependant que celle-ci, pour s’instaurer sérieusement sur la scène nationale, doit être portée par une large adhésion citoyenne.
Cela suppose une participation massive des électeurs aux prochaines échéances électorales. C’est véritablement la «révolution» que compte accomplir le chef de l’Etat, pour faire entrer l’esprit du mouvement populaire dans les institutions élues de la République.
Cette approche, actuellement contrée à l’intérieur et à l’extérieur du pays par les forces occultes à la soldes d’officine étrangères, doit impérativement associer la population pour mettre en minorité les tenants d’un activisme populiste sans ancrage institutionnel.
Ces forces qui appellent à un retour des manifestations de rue sans leur donner un objectif, veulent créer une situation de chaos en Algérie et empêcher toute expression populaire via les urnes.
De fait, la construction d’un front interne s’en trouve plus qu’indispensable et le travail engagé par le chef de l’Etat tend à consolider l’idée selon laquelle, il ne saurait y avoir un autre moyen d’édifier la nation algérienne qu’à travers des actes démocratiques reposant sur la volonté populaire.
Ce processus qui n’est qu’à ces premiers jours devra connaître une accélération en raison d’une obligation de faire vite pour asseoir les institutions de la nouvelle République, dont l’avènement a été retardé par la crise sanitaire. Cela étant, il ne suffit pas de faire vite, mais également bien en organisant dans des délais rapprochés des élections législatives et locales, avec en prime, un taux de participation appréciable.
Nadera Belkacemi

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