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Foot- élections au COMEX de la CAF : Zefizef, l’échec de trop

En se faisant sèchement battre jeudi aux  élections au Comité exécutif (COMEX) de la Confédération africaine de  football (CAF) à Abidjan, le président de la Fédération algérienne (FAF)  Djahid Zefizef n’a pas respecté son engagement d’offrir à l’Algérie une  meilleure représentativité au sein de l’instance continentale, malgré tous  les moyens mis à sa disposition par les pouvoirs publics.

Elu à la tête de la FAF le 7 juillet 2022, en remplacement de  Charaf-Eddine Amara, Zefizef a concédé une année plus tard, un cuisant  échec lors des élections au COMEX, tenues jeudi à Abidjan en Côte d’Ivoire,  en obtenant 15 voix seulement contre 38 pour son concurrent le Libyen  Abdelhakim Al-Shalmani, qui briguait un second mandat.

Pourtant, juste après son élection à la FAF, l’ancien manager général de  l’équipe nationale s’est engagé devant les membres de l’assemblée générale,  à investir la diplomatie sportive pour permettre à l’Algérie d’être, à  nouveau, représentée au sein de l’instance faîtière du football africain,  mais en vain.

Un échec injustifié, face aux grands efforts de l’Etat  offrant des structures sportives de haute qualité et des conditions « très  favorables » pour un grand redéploiement de l’Algérie dans le domaine du  sport et du football en particulier.

Il avait deux occasions pour promouvoir sa candidature auprès des  différentes fédérations africaines : le CHAN-2022 (décalé à 2023) et la CAN  des U17, deux événements majeurs brillamment organisés en Algérie cette  année.

Cet échec, qualifié par les observateurs et analystes algériens du  sport, « d’impardonnable », intervient au moment où les autorités ont mis  tous les moyens nécessaires pour lui permettre d’intégrer le COMEX de la  CAF, et de là faire face aux manœuvres malsaines orchestrées contre  l’Algérie par certaines parties au sein même du COMEX.

Depuis son élection en 2019, le Président de la république Abdelmadjid  Tebboune a donné une grande importance au sport, et particulièrement au  football, en offrant tous les moyens nécessaires aux fédérations, pour  permettre à l’Algérie d’être au rendez-vous lors des grands événements  internationaux, accordant tout l’intérêt et l’effort pour l’édification des  structures modernes au standards permettant de hisser la place et la voix  de l’Algérie dans la scène footballistique continentale et internationale.

Des échecs à répétition

Depuis l’élection de Zefizef à la tête de la FAF, le football algérien a  été secoué par une série d’échecs, notamment au niveau des jeunes  sélections nationales, avec des résultats décevants qui reflètent une  gestion déficitaire qui secoue le football national.

Mis à part un titre arabe remporté à domicile par les U17 en septembre  2022 aux dépens du Maroc (1-1, aux t.a.b : 4-2), « les résultats étaient  décevants voir catastrophiques, remettant en question la gestion de Zefizef  et de son Bureau fédéral, désormais largement contesté et appelé plus que  jamais à prendre ses responsabilités ».

Le premier véritable revers concédé sous l’ère Zefizef était la défaite de  l’équipe nationale A, composée de joueurs locaux, en finale du Championnat  d’Afrique des nations CHAN-2022 (décalé à 2023) disputée en Algérie, face  au Sénégal (0-0, aux t.a.b : 5-4).

S’en est suivi une série d’éliminations sans gloire chez les  sélections des U20 et U23, qui avaient échoué à se qualifier pour les CAN  de leurs catégories respectives.

L’échec subi par les U23, dirigée par l’ancien sélectionneur  Noureddine Ould Ali, a été le plus retentissant, puisqu’il a privé  l’Algérie de jouer sa qualification pour les prochaines Jeux olympiques  JO-2024 de Paris.

En plus de ces résultats catastrophiques, la FAF a omis d’engager la  sélection féminine aux éliminatoires des JO-2024 de Paris.

Le secrétaire  général de la FAF Mounir Debichi a même reconnu devant les médias cette  « bourde administrative », qui témoigne de l’amateurisme qui caractérise la  gestion au sein de l’instance fédérale.

Après l’échec consommé à Abidjan, des mesures s’imposent, selon les  observateurs, pour remettre le football algérien sur les bons rails.

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