Oncologie:
L’immunothérapie prochainement pratiquée à l’EHU d’Oran
L’immunothérapie, un traitement qui renforce l’immunité des cancéreux, devra figurer « très prochainement » dans la stratégie de prise en charge de certains cancers à l’EHU « 1er novembre 1954 » d’Oran, a-t-on appris samedi de la cheffe de service de l’oncologie médicale de cet établissement sanitaire.
« L’immunothérapie permet de stimuler le système immunitaire du patient, combattant ainsi les cellules cancéreuses et assurant plus d’efficacité de la chimiothérapie, ses effets secondaires sont très légères et n’affectent pas le patient », a indiqué à la presse Pr Briksi-Raguig Faiza, en marge de l’ouverture d’une journée de formation dédiée aux résultats des deux congrès internationaux américain (ASCO) et européen d’oncologie (ESMO) de 2022.
Le lancement de l’Immunothérapie, approuvée par le ministère de la Santé, est prévue pour l’année prochaine, afin d’accompagner la chimiothérapie pour les cancéreux.
« d’ici 2023, nous pourrons entamer sa pratique à l’EHU d’Oran », a souligné Pr Brikci-Reguig, également présidente de la Société d’oncologie d’Oran (SOMO), organisatrice de la rencontre.
L’immunothérapie figurait également dans les programmes des deux congrès internationaux américain et européen spécialisés en oncologie.
Les dernières nouveautés en matière de traitements et protocoles ont été abordés et présentés, a-t-elle souligné.
La même responsable a relevé qu’entre 600 et 700 nouveaux de cancer de différents types sont enregistrés annuellement au service d’oncologie médicale de l’EHU d’Oran.
Il s’agit de cas de cancer du sein, du colon, des poumons, de la prostate entre autres.
Plus de 1.000 patients subissent actuellement des séances de chimiothérapie dans ce service, a-t-elle confié.
Pour Dr Bengeddache Aïcha, maitre-assistante au même service, spécialisée du cancer digestif et secrétaire général de la SOMO, le cancer est en augmentation, mais ses traitements connaissent également des évolutions d’année en année, d’où l’importance de ce genre de rencontre.
Pour elle, les deux congrès internationaux ont apporté beaucoup de nouveautés en matière de traitement et de prise en charge des cancers du poumon, de la prostate, du sein et de l’appareil digestif (pancréas, colon, rectum, œsophage).
Il faudrait, a-t-elle recommandé, accorder davantage d’importance au cancer du pancréas, car « d’ici 2030, il sera le premier cancer à l’échelle mondiale.
C’est un cas mortel et les chances de guérison sont très réduites ».
Elle a ajouté que plus de 200 nouveaux cas de cancer du colon sont enregistrés annuellement au service d’oncologie de l’EHU.
De son côté, Pr Kehili Hakima, oncologue à l’EHU d’Oran, spécialisée dans les cancers ORL, a mis l’accent sur l’introduction de la chimiothérapie pour accompagner la radiothérapie dans les cas de cancers ORL pour plus d’efficacité du traitement.
« Aucun dépistage précoce n’existe actuellement pour ce type de cancer.
il faudrait agir sur les facteurs de risque, arrêter la consommation de cigarettes, d’alcool et de tabac à chiquer », a-t-elle préconisé.
Près de 200 médecins et spécialistes de la région ouest du pays participent à cette 8ème édition post-congrès ASCO-ESMO 2022.
Plusieurs communications sur les cancers du sein, du thorax, de l’appareil digestif, de l’ORL, urologique et gynécologue ont été animées.