L’industrie, l’Algérie et les BRICS
L’annonce du retour en Algérie de la célèbre marque italienne de voiture, Fiat, et bien entendu la perspective déjà actée de la réouverture de l’usine Renault et la finalisation de la construction de celle de Peugeot constitue autant d’événements dont l’impact sur la société algérienne ne seront certainement pas négligeable, loin s’en faut.
Il faut aussi qu’ au-delà de la fin du clavaire de la «mobilité difficile» dont souffraient les Algériens depuis la suspension d’importation et d’assemblage des véhicules, le marché de l’emploi s’en sentira boosté, puisque les constructeurs et autres concessionnaires recruteront à la pelle pour placer des véhicules en Algérie.
L’autre aspect attendu de toutes ces annonces et certainement pas le moins intéressant, tient à la croissance à deux chiffres que connaîtra la filière à plus ou moins court terme.
Cette donnée influera à n’en pas douter sur le niveau des réserves de changes, sachant que l’importation de véhicules est le poste qui pèse le plus lourd dans la balance commerciale du pays.
L’on s’attend, au vu de l’engouement suscité par ces annonces, à ce que la croissance progressera tellement vite que, bientôt, l’Algérie sera accrochée aux tableaux de tous les constructeurs mondiaux, comme un marché de premier ordre.
Il faut savoir, en effet, que tout début de la première décade du 2e millénaires, l’attrait des Algériens pour les véhicules, considérée comme un moyen de transport incontournable, ont fait bondir les chiffres des importations.
Il n’y a pas de raison à ce qu’on ne connaisse pas le même phénomène dans les prochaines années.
Il reste cependant que cette dépense est rendue nécessaire pour s’assurer l’émergence d’une industrie locale de l’automobile.
Et pour cause, FIAT, Renault et les autres, s’engagent à réaliser de véritables unités de production en Algérie et initier par la même une industrie mécanique, dont les bénéfices sur l’économie du pays sont une certitude pour tous les Algériens.
Ces derniers appellent de leurs voeux le développement de cette filière depuis la création de la Sonacom, en passant par la fameuse Fatia et récemment l’expérience de Renault Algérie production.
Ainsi, comme pour le blé où l’Algérie aspire à l’autosuffisance, dans la filière automobile, il n’y a pas de raison à ne pas parvenir à cette autosuffisance et s’octroyer, à terme, le statut d’exportateur.
Il n’y a pas de fatalité dans l’industrie.
Les Algériens ont bien réussi à transformer leur pays d’importateur à exportateur de ciment et d’acier.
Maintenant, toutes ces expériences sont à suivre pour donner à l’Algérie une réelle place de puissance économique régionale. Les exemples en la matière ne manquent pas. Les pays membres des BRICS que l’Algérie espère intégrer en témoignent…
Par Nabil.G