Oran

Opération de démantèlement du squat de la voie publique à Aïn El Turck:
L’informel se réinstalle insidieusement après une brève éclipse

Sans avoir l’air d’y toucher, certains établissements de commerce, jalonnant le principal boulevard du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, se réapproprient insidieusement l’espace et la voie publique.

Ces contrevenants ont, en toute vraisemblance, patienter quelques jours après l’opération d’assainissement, qui a essentiellement consisté à libérer les trottoirs squattés, pour revenir à la charge et perpétrer allègrement ainsi leur transgression.
« On chasse le naturel, il revient au galop. Il fallait s’y attendre en quelque sorte. C’était prévisible. Les décideurs n’ont pas prévu de suivi rigoureux et de contrôle sur le terrain après cet assainissement, qui a été grandement médiatisé et ayant été mené tambour battant », ont fait remarquer des riverains de la localité de Bouisseville.


Un avis partagé par d’autres interlocuteurs abordés par notre journal à ce sujet. En effet, selon le morbide constat, l’infraction, liée à l’occupation illicite de la voie publique, régénère peu à peu et se répand de manière sournoise dans les paysages de la principale municipalité de cette contrée. L’esplanade du 1er novembre, sise en plein cœur de ladite municipalité, ceinturée d’une part par un parking sauvage, envahi par des vendeurs à la sauvette , s’interpelant à haute voix à travers des propos frisant la vulgarité et d’autre part par le stationnement anarchique de véhicules utilitaires, activant clandestinement pour la plupart en obstruant carrément la circulation routière et piétonnière, illustre sordidement ce piètre état de fait aux multiples contraintes et autres désagréments. Tout ce morbide est exécrablement rehaussé sur cet espace public par des bacs puants l’urine et le détritus et débordants d’ordures ménagères, entourés de sachets éventrés d’où dégouline une écœurante variété de déchets de nourriture dilués et fétides, le tout baignant dans un liquide visqueux.

L’incivilité, sa fratrie et l’inculte n’ont pas eu à faire beaucoup d’effort, en contribuant allègrement à la déperdition de ces lieux assidûment fréquentés par des chiens errants, attirés par les restes de nourriture, qui ont été abandonnés par les clients des sordides estaminets.
Ces derniers proposent à la vente du flan de pois chiches et autres aliments baignant dans une sauce douteuse, le tout présenté dans des plateaux crasseux.
Les trottoirs cernant cette esplanade, ayant également été ciblés par l’opération en question, rebasculent inexorablement dans le piteux. Une ostentation criarde du répugnant, qui réoccupe fallacieusement la voie publique. Le même constat délétère est relevé le long dudit boulevard, la RN2 reliant Aïn El Turck à Oran, où mine de rien le perfide informel se réinstalle en tapinois et ce, au grand dam des adeptes de la badauderie.
Rachid Boutlélis

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