L’informel : un obstacle majeur pour le recensement de la production nationale
Le président de l’association « Al Aman » pour la protection des consommateurs, Hassan Menouar, a exprimé hier à Alger, ses inquiétudes quant à l’impact de l’économie informelle sur le recensement de la production nationale.
En effet, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale, M. Menouar a indiqué que cette opération pilote, lancée le dimanche 29 décembre dernier dans la wilaya de Béjaïa, pourrait être compromise par l’ampleur du secteur informel dans l’économie nationale, rappelant que plus de 50 % des produits consommés en Algérie proviennent du marché informel.
L’enquête sur la consommation des Algériens avance lentement
En parallèle, M. Menouar a abordé l’enquête sur les modes de consommation des Algériens, menée par l’association « Al Aman ». Il a regretté que ce projet avance difficilement en raison d’un manque de moyens. « Nous avions initialement prévu de réaliser cette enquête via une plateforme numérique, mais les résultats n’étaient pas satisfaisants. Nous avons donc mobilisé nos équipes sur le terrain pour collecter les données, malgré l’ampleur géographique de l’Algérie », a-t-il expliqué.
Malgré ces obstacles, M. Menouar reste optimiste. Il a annoncé que les informations recueillies seront soumises à des experts pour analyse avant de proposer des recommandations aux autorités publiques. « Cette enquête prendra du temps, mais l’essentiel est de l’avoir lancée. Elle nous permettra de soumettre un recueil de propositions visant à améliorer la consommation et, par extension, la santé des citoyens », a-t-il conclu.
Ce constat soulève une fois de plus les défis liés à la régulation et à la structuration du marché national, dans un contexte où l’informel continue de peser lourdement sur l’économie algérienne.
Noreddine Oumessaoud