L’Occident, un mur qui se fissure
Le monde est à la veille d’un chamboulement des plus profonds dans les relations internationales. Depuis la venue du président américain Donald Trump aux affaires, on assiste chaque jour à une fracassante rupture de ce que nous avons connu depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’Ouest, ou ce qui est connu sous l’appellation de l’Occident, est en train de craquer à tous les niveaux.
Désormais, pour le locataire de la Maison Blanche, l’Europe doit se débrouiller pour assurer sa sécurité, et elle est traitée sur le plan commercial comme tout le monde, avec imposition de droits de douane et autres mesures qui ont grandement secoué les leaders des pays européens, qui tentent dans une situation de quasi affolement de s’organiser face à des données qui semblent les dépasser.
La dernière preuve du peu de cas que fait Trump de cette Europe en pleine déperdition, c’est sa manière de gérer le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Un dossier où les Européens se sont trouvés à la touche et spectateurs d’un mode operandi qui les dépassent. Il faut dire que pour Trump le seul interlocuteur valable et fiable dans ce dossier c’est la Russie et son président Vladimir Poutine. Les autres ne sont pas invités à la table des grands.
Le monde est clairement en train de changer de manière radicale, et les méthodes musclées du président Trump sont en train de bouleverser plus de 80 ans de pratiques diplomatiques. Les alliés de toutes ces années passées ne sont plus les alliés d’aujourd’hui. Et pour Trump chacun doit s’assumer sur tous les plans, y compris militairement, et ne rien attendre ou espérer de l’Amérique qui a changé manifestement de braquet et ne reconnaît plus que ses seuls intérêts et non, comme auparavant, les intérêts de l’Occident dans sa globalité.
L’America first n’est plus un simple slogan de campagne, mais une politique réelle et assumée, qui à coup sûr laissera sur le carreau bien de pays qui peinent à réagir face à l’ouragan Trump qui déroule ses convictions sans aucun état d’âme, chargeant ses équipes d’exécuter un plan où il n’y a de place que pour les seuls intérêts des États-Unis d’Amérique. Et dire que nous ne sommes qu’au début d’un long mandat présidentiel qui n’a pas encore bouclé ses deux mois depuis l’investiture du 47e président américain Donald Trump.
Par Abdelmadjid Blidi