La Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption a reçu depuis le début de l’année 2023 un total de 466 signalements de cas de corruption.
C’est ce qu’a annoncé, hier, la présidente de cet organisme Salima Mesrati, lors de son passage au Forum de la Radio nationale chaîne une. Elle a précisé d’emblée que parmi 466 signalements, 117 sont d’origine inconnue. Mme Mesrati a précisé qu’elle supervise personnellement la réunion périodique de la cellule de suivi pour étudier les signalements sur les cas de corruption.
Elle a fait savoir que les directions concernées seront contactées dans le cas où les signalements répondent aux conditions formelles mentionnées dans l’article 6 de loi n° 22-08 qui fixe l’organisation de la Haute autorité fondées sur des données indiquant des soupçons de corruption. Évoquant la loi n° 22-08, Mme Mesrati a indiqué que ce texte indique explicitement que toute personne morale ou physique a le droit de signaler à la Haute Autorité les actes de corruption. « L’une des conditions d’acceptation de signalement, c’est que ce dernier doit être écrit, signé et que l’identité de la personne qui l’a envoyé doit être connue », a précisé la même responsable.
Elle a précisé que la nouveauté de la loi n° 22-08 est incluse dans l’article 17. Ce dernier stipule la création d’une unité centrale au sein de la Haute Autorité dédiée aux enquêtes administratives et financières sur le crime d’enrichissement illicite. « Ces délits sont punissables par la loi 06-01 pour le fonctionnaire public ; et cette unité centrale sera installée dès que la Haute Autorité aura finalisé l’élaboration de cette loi (06-01) et l’aura soumis à la présidence de la République pour étude », a expliqué la même responsable.
S’agissant de l’élaboration de la stratégie nationale pour la transparence 2023-2026, qui figure parmi les projets prioritaires importants, Mme Mesrati a confirmé qu’elle est dans sa phase finale. Elle a précisé que cette stratégie comprend des indicateurs de performance « mesure et évaluation », et sera approuvée lors de la fin du premier trimestre de l’année en cours.
Il convient de rappeler que dans le cadre du renforcement de la lutte contre la corruption, un accord-cadre a été signé, jeudi dernier à Alger, entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption. L’accord-cadre a comme objectif d’élaborer des programmes communs de formation, d’enseignement et de recherche sur la lutte contre la corruption. Il vise aussi à asseoir des politiques et élaborer des programmes communs de formation, d’enseignement, de sensibilisation et de recherche sur la prévention et la lutte contre la corruption, en sus de préparer des projets de recherche et d’organiser des rencontres, des manifestations et des activités scientifiques pour échanger les vues sur les questions inhérentes à ce domaine.
Mohand S