Oran Aujourd'hui

Lutte contre les arnaques et escroqueries via les réseaux sociaux

La brigade de lutte contre la criminalité de la sûreté de wilaya d’Oran est parvenu en début de semaine à mettre un terme aux activités d’un réseau spécialisé dans l’escroquerie, le faux et l’usage de faux, qui avait bafouéles lois de la République en créant un faux institut de formation en «soins de beauté et esthétique». Trois individus ont été arrêtés en flagrant délit d’exercice clandestin d’activités réglementées. Les mis en cause suggéraient à leurs victimes des sessions de formations louches et suspectes dans «les soins de beauté» en attirant des candidats à travers des annonces alléchantes de formation diffusées sur les réseaux sociaux. Les enquêteurs ont vite localisé l’appartement, situé au centre ville d’Oran, servant de lieu à l’organisation de présumées sessions de formation.
Après les procédures judiciaires conformes à la loi, les éléments de la brigade spécialisée ont procédé à la saisie de plusieurs équipements médicaux, de cosmétiques et de produits parapharmaceutiques dangereux dont la date de péremption a expiré. Des produits pouvant porter atteinte à la santé des utilisateurs. Ce n’est pas la première fois à Oran que des énergumènes sont présentés au tribunal pour trafic de documents, exercice illégal d’activité réglementée, escroquerie et mise en danger de la vie d’autrui. On se souvient notamment de ces salons de coiffure et d’esthétique qui proposaient publiquement à leur clientèle des soins médicaux et même de délicates interventions telles que les injections de botox, pour «rajeunir» la peau. Des médecins installés en cabinet privé ont pu témoigner de certaines pratiques ayant causé de graves séquelles à des femmes inconscientes des dangers encourus en allant se «refaire une beauté» auprès de ces apprenties esthéticiennes qui n’ont aucune formation médicale ni aucune maîtrise des interventions de chirurgie esthétique.
Il s’agit, selon des observateurs avisés, de personnes qui se rendent en Tunisie ou en Turquie, souvent envoyées par de riches «commanditaires» véreux pour «apprendre» en quelques jours à peine les gestes pour les injections de toxine botulique, ou Botox, utilisées en médecine esthétique pour réduire les rides d’expression et redonner un coup de jeunesse à la peau. Ce récent démantèlement d’une bande d’escrocs installés dans un appartement pour former des candidates aux soins de beauté prouve s’il le fallait, non seulement la vigilance et l’efficacité des services de police, mais aussi «l’attrait» croissant de ce créneau de plus en plus convoité pour sa «ses gains rapides». Il est vrai qu’en matière de formation professionnelle en esthétique et soins de beauté, rares, très rares sont les centres ou instituts officiellement créés ou agréés par l’Etat en ce domaine. Par ailleurs, le déficit de rigueur et d’efficacité dans le contrôle de l’exercice de certaines activités libérales réglementées ne peut que favoriser l’intrusion des faussaires, arnaqueurs, escrocs et autres charlatans de toutes tailles incrustés dans le tissu social.
La fraude et les tricheries n’ont même pas épargné le secteur sensible des produits alimentaires. Des ateliers d’abattage clandestin sont de temps à autres démantelés par les services de police. Des bouchers vendeurs de viande de baudet sont de temps à autre démasqués et des quintaux de produits alimentaires périmés sont découverts et saisis presque chaque semaine. Ainsi va Oran.

Par S.Benali

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