«Merci Monsieur le Président»
La visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Russie signe avec éclat, pour ceux qui avaient encore des doutes, la place qui est désormais celle de l’Algérie sur la scène internationale. Le faste et les honneurs avec lesquels a été reçu le chef de l’État par le président russe Vladimir Poutine confirment l’estime et le respect que témoigne cette grande superpuissance à l’Algérie.
Pour les moins initiés au protocole russe dans les réceptions des chefs d’État au Kremlin, il faut savoir que Vladimir Poutine ne cache jamais son estime ou son mépris pour ses hôtes. Il faut se rappeler pour cela, l’accueil qu’il avait réservé au président français Emmanuel Macron autour d’une table d’une dizaine de mètres où les deux présidents étaient assis aux deux extrêmes. Il en a été pire avant cela avec le président Nicolas Sarkozy qui est sorti totalement désarçonné de son tête à tête avec le maître du Kremlin qui l’avait sèchement remis à sa place. Il en était de même avec d’autres chefs d’État (dont nous ne citerons pas les noms) qui ont dû attendre des heures avant de voir Poutine sortir de son bureau pour les recevoir.
Avec le président Tebboune, l’histoire en a été toute autre. Le Kremlin, et en particulier sa majestueuse salle de réception Saint Georges, s’est paré de ses plus beaux atours pour recevoir comme il se devait le grand hôte de la Russie. Le Président Poutine que l’on qualifie pourtant d’homme froid et distant et très peu souriant face à ses invités, quel que soit leur rang, a été des plus accueillant et des plus souriant n’hésitant pas (chose très rare et pratiquement inexistante chez lui), à donner, à plusieurs reprises, l’accolade à celui qu’il a qualifié de» leader qui respecte les intérêts de son pays».
Les Algériens qui ont suivi chaque étape de cette visite historique ont été fiers de découvrir la place qui est désormais celle de leur pays, respecté et estimé par les plus grands de ce monde. Et la phrase du président Tebboune, «les Algériens sont nés libres et resteront libres» prononcée avec fierté par le chef de l’État, a eu une grande incidence, non seulement sur les Algériens, mais dans les capitales du monde entier, et elle aura à coup sûr la même place et la même grandeur que cette autre phrase d’un autre illustre président algérien, Houari Boumediene, à propos de la Palestine «nous serons toujours avec la Palestine, qu’elle ait tort ou raison».
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a, à la lumière de cette visite, redonné à notre pays toute la place qui est la sienne dans le concert des nations et a donné au peuple algérien toutes les raisons de clamer haut et fort cette fierté qu’il a pour son pays. Et pour ce, nous ne pouvons que dire au chef de l’État «Merci Monsieur le Président!».
Par Abdelmadjid Blidi