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Mr REGUIG CHEIKH, SG DE LA DIRECTION DE L’ÉDUCATION NATIONALE DE LA WILAYA D’ORAN À OUEST TRIBUNE : «Des suggestions sont à l’étude pour résoudre la question des vacataires»

Dans un entretien exclusif accordé à Ouest Tribune par Mr Reguig Cheikh, le SG de la Direction de l’Education Nationale de la wilaya d’Oran, deux sujets majeurs, à savoir, la question des vacataires et l’orientation des élèves ont été abordés. Ecoutons-le :

Ouest Tribune : nombre d’élèves qui n’ont pas la chance de continuer leur cursus scolaire, s’orientent, dans la mesure du possible, vers la formation professionnelle. Avez-vous un chiffre précis et existe-t-il une coordination entre les deux secteurs de l’Éducation et de la Formation professionnelle ?

Reguig Cheikh : En effet, le travail de coordination entre les conseillers d’orientation des deux secteurs est ponctuel et s’effectue au mois de janvier de chaque année. Ce travail permet d’avoir une idée globale sur les orientations des élèves vers la formation professionnelle, les nouvelles filières éventuellement, etc. A notre niveau, nous en tant que secteur éducatif, nous n’avons pas de chiffres précis sur le nombre d’élèves qui optent pour une formation, en revanche, on peut avoir une estimation sur le taux d’élèves qui quittent le circuit scolaire et qui ne dépasse pas les 2% au niveau national si l’on estime que 75% des élèves sont admis au palier supérieur et que sur les 25% restants, 10 à 15% optent pour la formation professionnelle.

Ouest Tribune : Peut-on parler de déperdition scolaire en ce cas-là ?

Reguig Cheikh : il faut d’abord comprendre ce que c’est la déperdition scolaire. Il y a lieu de parler de la déperdition scolaire, c’est quand un élève, qui n’est pas atteint par la limite d’âge, 16 ans pour le cycle moyen et 18 ans pour le secondaire, quitte le circuit scolaire ou abandonne ses études pour des raisons d’échec scolaire inévitable ou pour des raisons familiales ou encore sociales, divorce familial, abandon familial, etc. Il faut savoir que la constitution garantit des droits de scolarité à l’élève jusqu’aux âges indiqués ci-dessus. Une instruction du président de la République consolide ce droit comme elle consolide le droit au redoublement notamment pour les élèves de 3ème année secondaire. En ce sens que, l’Etat œuvre de manière très concrète à offrir aux élèves une seconde chance de réussite dans leur cursus scolaire, ce qui constitue en lui-même, un rempart de fortification contre la déperdition scolaire. Par conséquent, au niveau du secteur de l’Éducation, on ne peut parler de déperdition scolaire. De même, nous savons que le secteur de la Formation Professionnelle met en place tous les moyens pour offrir une formation à toutes les catégories d’âge et de niveau d’instruction dans une multitude de filières et de spécialités à ceux qui le désirent.

Ouest Tribune : La question des enseignants vacataires se pose lors de chaque année. De jeunes diplômés au chômage refusent la vacation, pourquoi ? Surtout que parfois, certains établissements scolaires se retrouvent sans enseignants durant 2 ou 3 mois. Où se trouve le problème ?

Reguig Cheikh : En effet, la problématique des vacataires est existentielle, c’est une réalité et pose problème pour le remplacement temporaire des enseignants qui partent durant l’année scolaire en congés de maladie ou de maternité pour les femmes. La raison est simple, les jeunes diplômés issus des universités algériennes touchent une allocation chômage mensuelle que leur octroie l’Etat algérien et c’est bien. Mais ces diplômés ne veulent pas perdre leur droit à l’allocation chômage s’ils optent pour une vacation dans l’un des établissements scolaires, car ils sont de facto inscrits dans l’ordre de la sécurité sociale. Pour eux, il n’est pas intéressant et rentable d’accepter une vacation de 2 ou 3 mois, et de ne pas pouvoir toucher leur allocation après, une fois la période de vacation terminée. Voilà, la source du problème.

Ouest Tribune : On suppose que le secteur de l’Éducation a toujours besoin de vacataires, comment résoudre cette problématique alors ?

Reguig Cheikh : les vacataires constituent en effet un volet important pour le secteur de l’Éducation qui absorbe une grande partie de l’emploi. De ce fait, en coordination avec le Ministère de l’Éducation, plusieurs propositions sont à l’étude pour résoudre de manière durable et efficace la question des vacataires. Il s’agit de recruter des diplômés pour des postes de vacataires et de bloquer en parallèle leur allocation chômage. Une fois la période de vacation terminée, ces diplômés auront à nouveau droit à leur allocation chômage. Ainsi, nous pensons que, sachant que leurs droits étant préservés, ces diplômés accepteraient d’assurer des postes de vacation quand le secteur de l’Éducation leur fera appel. Ceci permettra aussi d’une part, d’assurer le suivi des cours sans interruption dans les établissements scolaires en cas de manque pour une raison ou une autre, en enseignants.

Entretien réalisé par Karim Bennacef

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