Au cours d’une visite de travail à Mostaganem effectuée, avant-hier, le ministre de la pêche et des productions halieutiques, Hichem Sofiane Salaouatchi, a annoncé que l’objectif essentiel de son département est d’augmenter la production de poissons à 160 000 tonnes par an à l’horizon 2024 pour baisser les prix.
Pour y parvenir, il faudrait accroître l’aquaculture par des investisseurs privés qui auront toutes les facilités. 170 projets qui étaient soumis à des contraintes (blocage) ont été débloqués à l’échelle nationale selon le ministre. A Mostaganem, 10 projets (7 concernant des projets liés à l’aquaculture et 3 concernant des constructions d’embarcations de pêche, ont été débloqués). Le ministre a, en réponse à des questions posées par des professionnel du secteur et liées au fisc, au manque de pièces de rechange, à la cherté des filets, au gêne découlant de nombreux plaisanciers, répondu que la gestion des ports de pèche sera mieux réorganisée, en fonction de la loi d’orientation qui permet une vision future du secteur favorable à tous.
Cette loi a été étudiée dernièrement par le Conseil des ministres. Elle permet la création de coopératives groupant des professionnels du secteur, leur permettant d’effectuer des achats groupés, ce qui engendre une baisse des prix et un allègement des impôts. Le ministre a également annoncé que 60% des cas de retard de paiement à la CNAS ont été réglés. Quant aux casiers, les pêcheurs peuvent utiliser ceux en bois. Le statut des travailleurs du secteur de la pêche, tant attendu sortira bientôt selon le ministre. Quant à la question de la sécurité dans le port de la Salamandre à Mostaganem posée par certains, le wali dira qu’on a placé de nombreuses caméras de surveillance dans cette enceinte portuaire, et que des victimes d’actes répréhensibles ne veulent pas déposer plainte. Donc, la sécurité est l’affaire de tous.
Quant aux nombreuses embarcations de plaisance, un autre lieu doit leur être trouvé selon le ministre. Celui-ci a annoncé lors de sa rencontre avec les professionnels du secteur que son département vient de recevoir 2000 crédits de l’ANADE (ex ANSEJ) et de l’ANGEM destinés à créer des micro-entreprises et des petits métiers par les jeunes des deux sexes, porteurs de projets. Pour les attirer, une campagne d’information et de sensibilisation doit être menée selon le ministre. Auparavant, le membre du gouvernement accompagné du wali et du P/APW, a visité des stands où des investisseurs lui ont présenté des fiches techniques de leurs futurs projets d’aquaculture (élevage de moules, loup de mer, ……) et de construction de petites embarcations de pêche.
Pour ce qui est du port de pêche de Sidi Lakhdar qui est continuellement confronté au problème d’ensablement, et dont l’enlèvement du sable coûte des milliards de centimes à chaque opération, le ministre dira qu’il sera fait appel à des experts qui étudieront la situation de ce port en vue de la possibilité d’une solution durable, sinon il sera fermé. Rappelons que nombre de patrons d’embarcations évitent ce port à cause des problèmes que cause l’ensablement. C’est toujours la bêtise humaine qui en est la cause.
L’étude a été un fiasco. A l’occasion de cette visite ministérielle, cinq décisions de concession pour la réalisation de projets liés à l’aquaculture ont été remises à des investisseurs. De même, des certificats de fin de stage de formation de réparation de filets de pêche ont été remis à six femmes. Le ministre s’est également rendu à Mazagran et Hassi Mamèche, où il a visité deux unités, spécialisées dans l’exportation des produits halieutiques et la fabrication de matériels mécaniques. Dans un point de presse, le ministre, répondant à des questions de journalistes, a dit que le secteur de la pêche est satisfaisant à Mostaganem, il a enregistré une augmentation dans la production. Quant à la hausse des prix de poissons, il dira que c’est dû à l’offre et à la demande et rappellera que l’objectif de son département est d’atteindre 160 000 tonnes/an à l’horizon 2024 pour la baisse et la stabilité des prix.
Charef.N
