Nouveau wali à Oran : une feuille de route bien chargée
Mr Ibrahim Ouchane, nouveau wali d’Oran, a été installé mercredi dernier dans ses fonctions en remplacement de Mr Samir Chibane, nommé à Oran en décembre 2024, il y a moins d’un an, avant d’être muté à la wilaya de Guelma. Bien habitués à ces changements de responsables à la tête de leur wilaya, les Oranais ont suivi cette actualité inscrite dans le cadre du mouvement partiel dans le corps des walis décidé la semaine dernière par le Président de la République. Soulignant le nombre important de personnalités locales, autorités civiles et militaires, élus, représentants de diverses institutions de l’État, et un grand nombre d’acteurs de la société civile présents à la cérémonie d’installation du nouveau wali, la majorité des commentateurs sur les réseaux sociaux se sont interrogés sur les causes et les effets escomptés par ce changement de wali sur la poursuite des opérations de développement local en cours ou à engager. Même si dans son allocution d’ouverture à la cérémonie d’installation le ministre a salué les efforts du wali sortant pour «sa contribution à la consolidation de la dynamique de développement local », quelques observateurs avisés ont tenté de dresser un bilan d’évaluation des résultats enregistrés durant la courte période de gouvernance local dirigée par le wali sortant. On se souvient qu’au début du mois de février de l’année en cours, l’ancien wali à peine installé avait annoncé que «les festivités du 1er novembre 2025 seront célébrées devant le siège de l’ancienne préfecture d’Oran qui sera restaurée dans le quartier historique de Sidi El Houari». Mais certains restent plutôt réservés et sceptiques quant à la réussite des opérations de restauration des anciens édifices tels que le siège de la Mairie ou l’ancienne préfecture. Des monuments que l’on dit inscrits au patrimoine architectural de la ville, mais qui restent livrés à la dégradation avancée. Il est vrai que durant ces trois derniéres dernières années, Oran a enregistré la reception de projets importants tels que la mise en service de l’usine de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc, la liaison autoroutiére entre le port d’Oran et l’autoroute Est-Ouest, l’usine automobile Fiat inaugurée à Tafraoui, ou encore et la trémie de circulation routiére au rond-point de la Pépinière. Mais des observateurs notent que bon nombre d’opérations et projets dont la livraison a été annoncée avant la fin du mois d’octobre écoulé, restent encore «en cours d’achèvement». Il s’agit notamment du bel édifice abritant le siège historique de la mairie d’Oran, fermé depuis une dizaine d’années pour dégradation avancée, la réhabilitation de la mosquée «Abdallah Ibn Salem», les chantiers de restauration du «Palais du Bey» et de la «Mosquée du Pacha», l’aménagement de la vieille tour-carcasse connue sous le nom de «l’ex-hôtel Châteauneuf», la restauration du vieil édifice de l’ancien hôpital «Baudens» qui végète depuis un demi-siècle dans un pitoyable état d’abandon malgré de multiples annonces d’aménagement. la réhabilitation et rénovation des marchés couverts «El-Makkari» et du «Marché des Aurès» ex-La Bastille, attendu depuis trente ans. Sans parler de bien d’autres projets structurants mis en veilleuse, tels que l’extension du tramway vers la zone urbaine de Belgaid, l’achèvement de la route côtière longeant le littoral Est entre Arzew et Oran, l’achèvement du dernier tronçon du cinquième boulevard périphérique entre El Kerma et Misserghine, l’aménagement de la zone côtière le long de la pénétrante au port d’Oran… Le nouveau wali aura sans doute lui aussi une feuille de route bien chargée.
Par S.Benali