Oran Aujourd'hui

Parc «Habibas Land»: quel impact social et urbain?

En janvier 2017, il y a huit ans presque jour pour jour, le wali en poste à l’époque avait annoncé et présenté un projet de réalisation d’un grand parc d’attractions baptisé «Habibas Land». Un projet qualifié de «future infrastructure digne des ambitions de la ville d’Oran».
L’annonce de ce projet «Habibas Land” avait permis de remettre encore une fois à l’ordre du jour le débat sur la nature, la consistance et le choix des investissements à inscrire au registre du développement urbain de la capitale oranaise.
Ce parc d’attraction, affirmait l’ancien responsable local, montre la volonté des autorités «de rompre avec le futile et le rudimentaire dans la conception des projets citadins», Il est vrai que bon nombre d’observateurs n’ont pas cessé de pointer du doigt la politique des tâtonnements et des replâtrages menée des décennies durant dans le domaine de l’environnement et de l’aménagement des espaces verts.
Il y a quelques jours, lors d’une réunion présidée par le wali en poste, ce projet de parc de loisirs «Habibas Land» a été enfin ressorti du tiroir des oublis et remis à la une de l’actualité locale.
Suite à une présentation détaillée du projet, le wali a souligné son importance stratégique pour la wilaya et a insisté sur l’accélération des travaux «afin d’achever la première tranche d’ici le 5 juillet prochain». Il faut rappeler que ce projet n’a pu être réactivé qu’après assainissement des situations administratives des assiettes foncières attribuées aux investissements.
Ce projet initié dans le cadre d’un partenariat entre l’établissement public de gestion des parcs de loisirs et l’entreprise chinoise «Gaïa», prévoit la construction d’un centre de loisirs, d’un parking à étages, d’une salle des fêtes, d’un hôtel et d’un grand centre commercial. La première tranche concerne le parking à étages et le centre de loisirs composé d’une dizaine d’installations modernes d’attractions et de divertissement.
Lors de cette réunion qui avait regroupé tous les responsables locaux concernés, les représentants des deux investisseurs-partenaires ont souligné l’importance de leur projet en matière «de renforcement de l’offre de loisirs et de l’attractivité touristique de la ville». Mais pour les mauvaises langues locales, ce projet de parc d’attraction, curieusement nommé «Habibas Land», du nom de cette petite île marginalisée depuis des décennies au large des côtes de la région oranaise, n’a plutôt rien à voir avec la noble notion de préservation de la nature et de l’environnement car il ne s’agit pas de l’aménagement d’un parcs naturel en milieu urbain.
Il est vrai que bon nombre de familles oranaises sont plus en quête d’une petite aire d’espaces verts agréable, avec peut-être un toboggan et une balançoire pour les enfants, bien plus que par un complexe avec des manèges, des grand-huits, des grandes-roues et autres installations de divertissement.
Un parc d’attractions, certes utile à la modernité de la ville et aux attentes d’une frange d’habitants, mais qui n’aura pas d’impact majeur sur la protection de la nature et la culture de l’environnement…

Par S.Benali

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