Nouveau wali : un calendrier bien chargé en projets à achever ou à lancer
Depuis Houari Souiah, premier wali d’Oran installé le 6 juillet 1962, M. Samir Chibani sera donc le 28éme responsable nommé aux commandes de la wilaya d’Oran. Installé dimanche dernier dans ses fonctions par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, il succède ainsi à M. Saïd Sayoud, nommé ministre des Transports.
Dans son allocution à la cérémonie d’installation, le ministre n’a pas manqué de souligner que «la wilaya d’Oran est l’une des régions qui a accompli des progrès significatifs en matière de développement et qui revêt une importance croissante en tant que deuxième capitale du pays». M. Samir Chibani, a indiqué le ministre, «dispose des compétences nécessaires pour poursuivre et renforcer ces efforts visant à faire d’Oran une métropole de premier plan».
Il est vrai que durant son mandat à la tête de la wilaya de Sidi bel Abbes, M. Samir Chibani a su gagner la confiance et jouir d’une bonne crédibilité auprès des habitants grâce notamment à sa présence constante sur le terrain des opérations d’aménagement urbain, d’hygiène publique et de nettoiement. Lors d’une grande campagne de lutte pour la préservation de l’environnement urbain de la ville Bel Abbès, le wali, M Samir Chibani était visible et actif aux premiers rangs des volontaires engagés dans le nettoiement et le ramassage des déchets.
Malgré quelques critiques de mauvaises langues locales pointant du doigt le classique paradoxe du respect de la répartition des missions et attributions entre un maire élu et un wali, Samir Chibani a indéniablement prouvé son attachement et son engagement ferme à la concrétisation des projets de développement avec une approche de progrès et de modernité.
Il serait cependant bien naïf de croire que les qualités d’un responsable dirigeant au niveau d’une wilaya pourraient à elles seules suffir à assainir tous «les points noirs» enregistrés et les retards et déficits cumulés dans plusieurs secteurs d’activités.
Oran, avec ses ambitions, ses atouts, ses spécificités et ses paradoxes sociaux est une wilaya bien difficile à gouverner. Bon nombre d’anciens walis ont souvent pointé du doigt des failles et des contraintes du vieux système global de gestion locale qui semblent encore tenaces et difficile à éradiquer. Un système souvent marqué par des échecs, des retards et des renoncements dans la concrétisation de certaines opérations et projets hérités en instance d’un responsable à un autre.
Le nouveau wali en poste est sans doute prêt à relever les défis inscrits au calendrier bien chargé en projets à achever ou à lancer.
Sans compter de nombreuses opérations d’aménagement urbain en attente de concrétisation. La réhabilitation de la rue et du marché ex- Bastille, l’aménagement du plateau du mont Murdjadjo, le lancement du projet de «Village scientifique» sur le site du «Petit Lac», la zone humide dhaya Morsli, le musée et la statue dédié à l’émir Abdelkader, la restructuration des vieux quartier de Sidi El Houari et des Planteurs-Ras El Ain, la restauration des façades d’immeubles du vieux bâti au centre ville, la démolition des immeubles en ruine parfois squattés par des indus occupants, et le suivi de la gestion de l’hygiène, de la collecte des déchets et de la maintenance urbaine.
Par S.Benali