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Orientations Universitaires : 70,30 % des bacheliers dirigés vers leurs trois premiers choix

65,30 % des bacheliers ont opté pour des filières des sciences et des technologies. Ce chiffre traduit l’intérêt croissant des jeunes pour ces domaines, considérés comme stratégiques pour le développement économique et scientifique du pays.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Kamel Baddari, a indiqué, hier, lors d’une conférence de presse que plus de 97,34 % des bacheliers ayant lancé leur procédure d’inscription ont déjà été orientés vers une filière d’études. Cela représente un total de 331 827 étudiants sur 340 901 inscrits. Ce taux élevé témoigne de l’efficacité du système d’orientation et de la fluidité du processus, même si 9 074 candidats bénéficieront d’un délai supplémentaire jusqu’au 8 août pour finaliser leur choix. Cette mesure exceptionnelle vise à offrir une seconde chance à ceux qui n’ont pas pu finaliser leur inscription dans les délais impartis, afin d’assurer une répartition adaptée des futurs étudiants.
Le ministre a également partagé une note de satisfaction quant à la qualité de l’orientation. En effet, 70,30 % des nouveaux étudiants ont été dirigés vers l’un de leurs trois premiers choix, ce qui constitue un record dans le cadre de cette opération. Cette performance reflète une meilleure adéquation entre les préférences des bacheliers et les places disponibles dans les filières universitaires, tout en témoignant de la maturité du système d’orientation à l’échelle nationale.
Une tendance forte s’est confirmée cette année : 65,30 % des bacheliers ont opté pour des filières des sciences et des technologies. Ce chiffre traduit l’intérêt croissant des jeunes pour ces domaines, considérés comme stratégiques pour le développement économique et scientifique du pays. Le ministre a souligné que cette orientation massive vers les filières techniques et scientifiques contribue à répondre aux besoins du marché du travail et à renforcer la compétitivité nationale dans un environnement globalisé.
Dans un contexte d’expansion et de modernisation du système universitaire, M. Baddari a annoncé que plus de 40 000 étudiants bénéficieront de contrats d’embauche garantis dès la fin de leurs études. Ces contrats seront majoritairement dans les secteurs de l’éducation nationale et de la santé, deux domaines prioritaires pour le gouvernement. Cette initiative vise à réduire le chômage des jeunes diplômés et à faciliter leur insertion professionnelle, en assurant une transition fluide entre la formation académique et le marché du travail.
Le ministre a également insisté sur les efforts engagés pour moderniser le fonctionnement des universités algériennes. Il a indiqué que la rentrée universitaire 2025-2026 sera marquée par la mise en place d’un environnement “intelligent et cybersécurisé”. Des investissements significatifs seront réalisés pour doter les établissements d’équipements modernes, renforcer la connectivité et assurer la sécurité des données et des systèmes informatiques. Ces mesures visent à rendre l’enseignement supérieur plus dynamique, interactif et adapté aux enjeux de la digitalisation.
Afin d’élargir l’offre de formation et d’accroître l’attractivité des filières, le ministère a prévu l’ouverture de 50 nouvelles formations. Parmi celles-ci, 14 sont spécialement destinées aux bacheliers de la filière littéraire, souvent moins représentés dans les filières techniques et scientifiques mais néanmoins essentiels pour la culture et le développement intellectuel du pays. Ces nouvelles formations ont pour objectif d’améliorer l’insertion professionnelle des jeunes issus de toutes les filières et de mieux répondre aux besoins du marché.
Par ailleurs, lors de la publication des résultats, le ministère a également dévoilé les seuils de moyenne minimale requis pour accéder à certaines filières prestigieuses, notamment dans le domaine médical et scientifique. La moyenne d’admission pour les sciences médicales a été fixée à 16,64, tandis que pour la filière de médecine dentaire, elle est de 16,69. Ces chiffres indiquent une sélection rigoureuse mais juste, permettant d’assurer un niveau de qualité élevé dans ces filières sensibles.
Pour ce qui est des écoles supérieures de haut niveau, le ministre a précisé que l’École supérieure de l’intelligence artificielle exige une moyenne d’admission de 18,59, ce qui reflète la forte compétitivité de cette filière en phase avec les enjeux technologiques actuels. L’École supérieure de cybersécurité suit avec une moyenne d’admission fixée à 18,34. La plus sélective reste toutefois l’École supérieure d’informatique (ESI), dont le seuil d’accès est de 18,69, soulignant la forte demande pour ces formations d’excellence. Cette année donc, le système d’orientation et d’admission en université en Algérie témoigne d’une évolution significative vers plus d’efficacité, de transparence et d’adaptation aux besoins du marché.

Nadera Belkacemi

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