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Plaidoyer pour une réforme urgente du système fiscal

L’analyste en économie Ahmed Swahili a appelé à la nécessité de réformer dans les meilleurs délais le système fiscal national.

Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, l’expert a indiqué que cette réforme doit être appliquée à travers la simplification de la fiscalité, son élargissement et numériser le secteur pour une meilleure lutte contre l’évasion fiscale. «L’évasion fiscale sera pratiquement inexistante avec la numérisation du secteur des impôts. Ce qui permettra un recouvrement précis des impôts, loin des procédures bureaucratiques», a-t-il déclaré. M. Swahili a indiqué dans le même sillage que l’élargissement du domaine de l’activité d’investissement contribuera à augmenter la taille de l’assiette fiscale et de recourir d’une manière secondaire à la fiscalité pétrolière.
Dans son intervention, l’analyste économique a critiqué l’absence d’une justice fiscale, qu’il a expliquée par la contradiction dans la collecte automatique d’impôts des salariés, soulignant que le recouvrement dépend de la déclaration d’activité économique libre, ce qui augmente les taux d’évasion fiscale. M. Swahili a suggéré des solutions pour collecter les impôts et taxes de l’économie parallèle. «Ce secteur génère des revenus individuels et non collectifs. Cela passe par l’octroi d’incitations et de garanties liées à l’aspect de la réforme fiscale», a-t-il proposé.
Évoquant le volet réglementaire, il a plaidé pour la réforme de la loi sur l’impôt, appelant aussi à réformer le secteur douanier et financier. Il a souligné aussi l’impératif de trouver des nouveaux mécanismes en vue d’avoir un meilleur recouvrement fiscal, ce qui permet de couvrir les dépenses de la gestion et d’équipements grâce à la fiscalité ordinaire. Pour l’analyste économique, la bonne gouvernance nécessite une rationalisation des dépenses, une meilleure gestion. S’agissant des subventions, l’intervenant a affirmé que les subventions doivent être ciblées et versées directement aux catégories qui nécessitent le soutien. «Il faut une justice dans la distribution des subventions que ce soit dans le domaine des services ou les produits alimentaires», a-t-il expliqué.
Il convient de signaler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue dimanche dernier, a donné des instructions pour que la Loi de finances complémentaire 2022 ne contienne pas de nouveaux impôts. «La loi de finances complémentaire 2022 ne doit pas renfermer de nouveaux impôts, ni toucher sous aucune forme, la structure des prix appliqués actuellement, l’objectif étant de préserver le pouvoir d’achat et les acquis sociaux décidés par l’Etat en faveur des citoyens», a indiqué le chef de l’Etat lors de la réunion Conseil des ministres.
Le président de la République a affirmé aussi que «les citoyens à faible et moyen revenus ne doivent pas être la catégorie la plus soumise aux impôts», peut-on lire aussi dans le communiqué.
Mohand.S

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