Oran Aujourd'hui

Port de pêche et site de la pêcherie : des déficits d’aménagement et de prise en charge

Tous les professionnels exerçant au sein du port de pêche d’Oran ne cessent depuis quelque temps de revendiquer une opération urgente de dragage des fonds d’eau de cette infrastructure portuaire. On sait que des démarches ont été lancées par la Direction locale des travaux publics, mais qui tardent encore à être concrétisées par l’inscription et le lancement d’une étude détaillée pour l’assainissement des plans d’eau du port de pêche d’Oran.
Selon des experts, plusieurs dizaines de millions de mètres cubes de matériaux encombrant le fond marin du port devraient être évacués par des travaux de dragage. Une opération qui nécessite l’intervention de bateaux spécialisés équipés de machines de dragage hydrauliques ou mécaniques, permettant de récupérer les matériaux devront être évacués. Une opération assez sophistiquée qui nécessite au préalable une étude sérieuse approfondie. A cela s’ajoutent les déficits cumulés par le port de pêche en matière d’entretien et de dépollution des plans d’eau du bassin et de totale saturation des accotements des bateaux de pêche de retour au port.
Une situation dénoncée depuis des lustres par les opérateurs, les élus locaux et même les visiteurs et défenseurs de l’environnement marin. Malgré les discours et les promesses de bon nombre d’anciens responsables locaux qui se sont succédé à Oran depuis des années, le port de pêche d’Oran, inclus dans le vocable de la célèbre «pêcherie», reste encore pénalisé par des carences et des déficits de gestion, accentuant l’image déplorable de ce site à vocation touristique indéniable.
Malgré les efforts et les initiatives épisodiques lancées par les pouvoirs publics, on constate à chaque fois le décor repoussant des huiles, des sachets, des bouteilles en plastique et des déchets divers flottant parfois même sur la surface de l’eau des bassins portuaires. Beaucoup dénoncent les lacunes et l’anarchie qui règne en matière d’organisation des prestations et des activités diverses exercées par les professionnels de la pêche, les plaisanciers et autres acteurs improvisés dans le fonctionnement du site portuaire de la pêcherie oranaise. Un site qui a encore du mal à s’intégrer harmonieusement au tissu urbain et à offrir aux Oranais et aux visiteurs des espaces d’activités commerciales, de détente et de loisirs dignes des aspirations au progrès et à la modernité. Le port de pêche, et plus largement tout le site de la pêcherie d’Oran n’a pratiquement pas connu de grande et sérieuse opération urbaine digne des ambitions affichées en matière d’attractivité touristique et d’embellissement de la cité.
Des observateurs avisés ont souvent soulevé à juste titre des interrogations sur les déficits d’aménagement et de prise en charge de toute cette zone dite de la pêcherie à la sortie ouest de la ville vers le littoral marin. On se souvient pourtant, il y a une vingtaine d’année, de ce grand projet «d’aménagement de la pêcherie» annoncé par le wali alors en poste et axé sur diverses actions telles que réalisation de restaurants de poisson et de fruits de mer, de boutiques pour les activités nautiques, d’aires aire de jeux pour enfants, d’aquarium géant, et même d’un musée marin retraçant l’histoire du littoral oranais.

Par S.Benali

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