Comme chaque année, la Direction générale de la Protection civile a lancé, depuis hier, la campagne nationale de prévention et de sensibilisation au profit des citoyens sur le danger d’asphyxie au niveau de l’ensemble du territoire national.
Cette campagne, sous le slogan «un hiver sans accidents d’asphyxie » est lancée en coordination avec d’autres secteurs à l’image des directions de Santé, des directions de Commerce, des directions de l’Education nationale, des directions des Affaires religieuses, Natfal, Sonelgaz ainsi que la société civile. La campagne en question, indique la DGPC dans un communiqué, s’étalera tout le long de la période hivernale, où «des journées portes ouvertes» seront organisées au niveau des unités de la protection civile, «des caravanes locales» sillonneront les différentes localités pour se rapprocher des citoyens, organiser des «émissions radiophoniques et télévisées », «diffusion des spots de sensibilisation» à travers tous les médias. Toutes ces actions visent essentiellement à diffuser des messages de prévention et sensibiliser les citoyens sur le danger d’asphyxie et les comportements à adopter afin de préserver leurs vies et les dommages qui peuvent être générés. Il est à rappeler que les analyses des statistiques de la protection civile durant l’année 2020, font montrer que 3381 personnes ont été incommodées par les différents gaz brûlés, dont 2128 personnes incommodées par monoxyde de carbone sauvées et secourus et 121 sont malheureusement décédées, dont 100 victimes mortes suite à l’inhalation du monoxyde de carbone. Concernant les 10 premiers mois de l’année en cours, les unités de la PC ont effectué 1340 interventions, leur ayant permis de sauver et secourir 1981 personnes incommodées par les différents gaz, dont 1697 incommodées par Co. Durant cette même période, il a été enregistré le décès de 106 personnes, dont 75 intoxiquées décédées par le Co. Ce type d’accidents, précise- t-on, ne sont pas dû au hasard ou à des circonstances imprévues, mais la plupart des cas de décès par asphyxie causés par ces gaz, sont dus à une erreur de prévention en matière de sécurité. Ces erreurs, selon le document de la PC, sont imputées essentiellement à la mauvaise ou le manque de ventilation, le mauvais montage et mise en oeuvre de ces équipements par un personnel non qualifié, ainsi que les lieux et la façon de l’achat des appareils de chauffage et chauffe-bain, notamment ceux qui ne disposent pas d’un système de sûreté et de sécurité. Afin d’éviter ces cas, la DGPC a invité les citoyens et les associations à prendre part à ces activités en se rapprochant des services de la PC au niveau des wilayas du pays.
Noreddine Oumessaoud