Pour une maintenance élémentaire du cadre urbain…
Dans près de cinq mois, le 22 Juin prochain, la ville d’Oran, accueillera les XIXe Jeux méditerranéens. Cet événement sportif international s’inscrit dans un contexte national et mondial bien perturbé par les différents bouleversements générés à la fois par les progrès technologiques et les nouveaux défis à assumer dans tous les domaines de l’économie, de la culture, de la gestion de la vie quotidienne, et de la santé.
Un secteur fortement impacté par la pandémie du Coronavirus qui ne cesse de faire planer son lot de questionnement et d’incertitudes. Certes, de grands efforts ont été consentis et d’énormes progrès accomplis pour répondre aux engagements collectifs et aux ambitions affichées depuis ces dernières années et visant à installer durablement la capitale de l’Ouest algérien au rang des grandes métropoles du bassin méditerranéens. Nul, en effet, ne peut nier ou remettre en cause les grandes réalisations engagées durant cette dernière décennie pour combler les déficits en infrastructures dans les secteurs de l’économie, de la culture et de la vie quotidienne dans plusieurs domaines.
Des routes, des hôpitaux, des hôtels de standing international, de grandes infrastructures sportives, des équipements pour la promotion du tourisme, des structures devant renforcer l’attractivité de la ville, et bien d’autres actions ont été menées ou sont en cours pour répondre aux exigences du progrès et de la modernité de la Cité oranaise. Mais on sait malheureusement que toutes les problématiques du développement local n’ont pas encore été résolues, notamment en matière de gestion et de suivi des grands projets et des opérations courantes de gestion du cadre urbain.
Les déficits de maturation, les erreurs d’implantation, les retards et parfois les inepties dans la réalisation ne peuvent être occultés tant elles sont nombreuses, risquant parfois de ternir les performances et la crédibilité des promesses et des engagements. Aujourd’hui, comme hier, certains acteurs mal inspirés s’attardent à vouloir théoriser sur la mise en oeuvre d’un programme moderne visant à la promotion et à la valorisation de la grande ville. Mais comment promouvoir l’image de la ville et attirer les investisseurs et les touristes, quand on n’arrive même pas à assurer l’entretien et la maintenance élémentaire de presque tout le cadre urbain collectif ?
Par S.Benali