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Pour une meilleure gestion du secteur : plaidoyer pour la création d’instituts de santé publique

L’impératif de créer des instituts nationaux de santé publique a été souligné, hier, par le Professeur Djamel-Eddine Nibouche, chef de service cardiologie à l’Hôpital Nafissa Hamoud (ex-Parnet).

Lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a affirmé que l’Algérie a besoin d’instituts de santé publique. « C’est à partir d’un institut que nous allons élaborer les chiffres nationaux et nous allons donner la stratégie en matière de politique de santé et de donner également le référentiel thérapeutique ainsi que les protocoles thérapeutiques », a-t-il déclaré. Il a précisé que les protocoles thérapeutiques doivent être officialisés par les instituts nationaux de santé publique qui font aussi de la recherche. « En plus de l’institut Marie Curie dédié à la lutte contre le cancer dont dispose l’Algérie, il faut créer un institut du cœur, du rein, des maladies infectieuses…etc », a-t-il plaidé, affirmant que ces différents instituts doivent être reliés à l’institut national de santé publique.
Le Pr Nibouche a souligné dans le même cadre que les instituts de santé permettront d’élaborer des protocoles thérapeutiques adaptés à la situation sanitaire de l’Algérie. « Nous avons des maladies assez particulières et nous avons nos propres préoccupations de santé publique dont le diabète, l’hypertension artérielle, le cancer, les maladies cardiovasculaires, entre autres, et tout cela nécessite une mise en place urgente d’instituts nationaux de santé publique », a-t-il suggéré.
Interrogé sur le rôle de l’institut national de santé publique, le spécialiste de la santé a affirmé que celui-ci est considéré comme le poumon sanitaire d’un pays. « Il s’occupe de la prévention et établit des directives en fonction des données épidémiologiques qu’il reçoit à partir des instituts nationaux de santé publique », a-t-il expliqué.
S’agissant de la numérisation, le Pr Nibouche a affirmé qu’il s’agit d’un outil indispensable et moderne. « Comment voulez-vous avoir une gestion moderne d’une structure de la santé alors qu’elle n’est pas actuellement numérisée », s’est-t-il interrogé. Il a affirmé que les outils numériques sont indispensables à la gestion rigoureuse et transparente de toutes les structures qu’elles soient sanitaires ou autres. « Nous avons perdu beaucoup de temps et nous sommes très en retard. Le président de la République a raison d’insister sur la généralisation de la numérisation qui est un élément important ; il faut développer rapidement ce segment », a-t-il ajouté. L’invité de la chaîne III a plaidé aussi pour une transparence dans la gestion dans les différents secteurs.
Mohand S

 

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