
Premiers Olympiades des Métiers : c’est parti
Oran s’impose comme la capitale algérienne des compétences avec le lancement hier de la première édition nationale des Olympiades des Métiers. Pas moins de 550 jeunes issus de 58 wilayas y prennent part, engagés dans une compétition exigeante couvrant 40 spécialités, au cœur du Centre des conventions Ahmed Ben Ahmed.
Une mobilisation d’envergure qui place cet événement comme l’un des plus grands rendez-vous de valorisation des savoir-faire en Algérie. Pensée comme un véritable tremplin pour la jeunesse, cette première édition constitue pour le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels un défi stratégique, l’objectif principal est de démontrer le rôle structurant de la formation professionnelle dans l’économie nationale, révéler les compétences émergentes, et offrir une vitrine à des métiers souvent sous-estimés. À travers l’imposante couverture médiatique, 120 médias nationaux et locaux mobilisés ; l’objectif est de promouvoir la formation professionnelle comme levier d’insertion, d’innovation et de réussite.
Les autorités locales ont déployé un dispositif logistique robuste pour accueillir cette manifestation. La cité méditerranéenne héberge l’ensemble des participants, soit plus de 2 000 personnes, bénéficiant d’un encadrement complet: hébergement, restauration, espaces de détente et infrastructures sportives. La cérémonie d’ouverture est prévue dans la grande salle du stade Miloud Hadefi, tandis que les épreuves techniques, ateliers spécialisés et dispositifs de sécurité se déploieront au Centre des conventions. Cette grande rencontre nationale est l’aboutissement d’un long processus de sélection entamé au niveau local. Les premières qualifications ont réuni plus de 8 000 candidats répartis sur 44 spécialités relevant de six grands domaines professionnels. De ces épreuves, 5 700 jeunes ont décroché leur place pour les compétitions régionales tenues dans cinq wilayas : Alger, Béchar, Ghardaïa, Constantine et Tlemcen. Seuls les meilleurs ont accédé à l’étape finale d’Oran, porteurs de l’ambition de représenter l’Algérie au-delà des frontières. Car les enjeux dépassent largement la compétition nationale. Pour les candidats, Oran n’est qu’un premier palier : une performance dans ces épreuves ouvre la voie aux Olympiades africaines prévues en 2026 en Zambie, puis, pour les plus brillants, à la grand-messe mondiale des métiers programmée à Shanghai en 2027. Une perspective qui nourrit un enthousiasme palpable parmi les jeunes finalistes, conscients de la portée internationale de cet événement. Afin de maximiser les chances algériennes sur la scène africaine et mondiale, le ministère mise sur une organisation millimétrée, un arbitrage rigoureux et des critères conformes aux standards internationaux. Cette démarche s’inscrit dans la stratégie nationale de valorisation des compétences, de développement de la main-d’œuvre qualifiée et de consolidation d’un écosystème économique reposant sur l’innovation et l’entrepreneuriat. La formation professionnelle est ainsi présentée comme un réservoir stratégique de talents, essentiel pour accompagner les projets industriels, satisfaire les besoins du marché national et renforcer la présence de l’Algérie sur les marchés extérieurs. Les organisateurs s’attendent à une affluence record durant les quatre jours de l’événement, soit près de 60 000 visiteurs, encadrés par 300 bénévoles et plusieurs comités techniques et administratifs. Des délégations étrangères, des organismes partenaires ainsi que de grandes entreprises économiques et technologiques sont également attendus, offrant aux participants un contact direct avec les secteurs porteurs et les métiers d’avenir.
Par son ampleur, son ambition et son esprit d’excellence, cette première édition des Olympiades des Métiers à Oran s’annonce comme une vitrine nationale du potentiel créatif et professionnel de la jeunesse algérienne, un terrain où se dessinent déjà les compétences qui façonneront les industries de demain.
Nassim.H



